Devoir de Français

PEINTURE: Jean-Baptiste Greuze (1725 - 1805)

Extrait du document

Greuze fut l'un des peintres les plus admirés de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Il peignit surtout des scènes familiales avec une intention moralisatrice. Ses compositions théâtrales, peuplées de personnages aux physionomies et aux attitudes pathétiques, furent louées par Diderot pour leur expressivité, mais nous semblent aujourd'hui d'une sentimentalité outrancière. La peinture de genre. Originaire de Tournus, Greuze étudia chez un peintre de Lyon, puis gagna Paris vers 1750. Protégé de Pigalle et de Louis de Silvestre, le directeur de l'Académie, il fut l'élève de Charles Natoire. Agréé à l'Académie en 1755, il rencontra un accueil enthousiaste dès ses premiers envois au Salon. L'esthétique nouvelle qu'il proposait, avec son sentimentalisme, son caractère édifiant, correspondait en effet à l'essor de la mentalité bourgeoise. En septembre 1755, il accompagna en Italie l'abbé Gougenot, conseiller au Grand Conseil, avec qui il visita Bologne, Florence, Naples, séjournant une année à Rome.

« Jean-Baptiste Greuze (1725 - 1805) Greuze fut l'un des peintres les plus admirés de la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Il peignit surtout des scènes familiales avec une intention moralisatrice.

Ses compositions théâtrales, peuplées de personnages aux physionomies et aux attitudes pathétiques, furent louées par Diderot pour leur expressivité, mais nous semblent aujourd'hui d'une sentimentalité outrancière. La peinture de genre. Originaire de Tournus, Greuze étudia chez un peintre de Lyon, puis gagna Paris vers 1750.

Protégé de Pigalle et de Louis de Silvestre, le directeur de l'Académie, il fut l'élève de Charles Natoire.

Agréé à l'Académie en 1755, il rencontra un accueil enthousiaste dès ses premiers envois au Salon.

L'esthétique nouvelle qu'il proposait, avec son sentimentalisme, son caractère édifiant, correspondait en effet à l'essor de la mentalité bourgeoise.

En septembre 1755, il accompagna en Italie l'abbé Gougenot, conseiller au Grand Conseil, avec qui il visita Bologne, Florence, Naples, séjournant une année à Rome.

Il en rapporta des petites scènes pittoresques, s'intéressant peu à l'antique et restant étranger à l'exaltation préromantique d'un Fragonard ou d'un Robert.

De retour à Paris en 1757, il continua à participer régulièrement au Salon et reçut des commandes officielles.

Il traita de plus en plus la peinture de genre avec les ressources de la peinture d'histoire : grandes compositions emphatiques et théâtrales.

Ses figures de jeunes filles "innocentes" et sensuelles furent aussi très appréciées.

Il exploita son succès en diffusant largement les gravures tirées de ses toiles, grâce à une association fondée dans ce but en 1764. Le drame bourgeois. Ce n'est qu'en 1769 que Greuze présenta son tableau de réception à l'Académie ; ambitionnant de devenir peintre d'histoire, il avait exécuté de nombreux dessins d'après l'antique pour préparer son sujet (L'empereur Sévère reproche à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner).

Mais il ne fut reçu que comme peintre de genre et, vexé, il quitta l'Académie, cessant même d'exposer au Salon, où il ne revint qu'en 1800.

Influencé par Poussin, il peignit des personnages dignes dans des drames bourgeois plus austères.

Mais, à partir de 1780, sa vogue commença à baisser. En 1786, il se sépara de sa femme, qui menait une vie scandaleuse et dispendieuse.

Pendant la Révolution, il adhéra à la Commune générale des arts, continua à peindre avec la collaboration de sa fille, mais perdit sa fortune. Témoignage. "D'abord, le genre me plaît ; c'est de la peinture morale.

Quoi donc ! Le pinceau n'a-t-il pas assez et trop longtemps consacré à la débauche et au vice ? Ne devons-nous pas être satisfaits de le voir concourir enfin avec la poésie dramatique à nous toucher, à nous instruire, à nous corriger et à nous inviter à la vertu ?" Diderot, Salon de 1763. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles