N'y a-t-il pas dans une véritable éducation une part totalement inutile ?
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On s'inquiète du temps perdu à les fréquenter. On
privilégie « l'utile » en faisant des mathématiques le principe de la sélection
dans les études.
2. Raisons anciennes de cette évolution
- Cette évolution (celle relevée par Michel Tournier) n'est pas nouvelle. Elle
plonge ses racines dans l'opposition ancienne entre le domaine de la science et
celui des lettres. Chateaubriand, en 1802, dans le Génie du Christianismey
opposait déjà l'apparente utilité des mathématiques qui n'aboutissent qu'à «
rétrécir l'entendement le plus vaste », à la clarté des « lettres humaines et
divines », à ses yeux autrement indispensables1.
- Alain Finkielkraut voit pour sa part l'origine de la conception utilitariste
de l'éducation dans l'idéologie bourgeoise du xixe siècle : méfiante à l'égard
de toute forme d'oisiveté, elle « condamnait pour gaspillage et frivolité les
préoccupations artistiques aussi bien que distractives ou vestimentaires.
Envisageant le monde dans une perspective purement technique, [elle] n'admettait
que les réalisations pratiques et les savoirs opérationnels. Et tout le reste
- tout ce qui n'était pas fonctionnel, comptable, exploitable - était
littérature ».
3.
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