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MUSIQUE: La querelle des Bouffons (1752 - 1754)

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Au milieu du XVIIIe siècle, une troupe de musiciens italiens, les Bouffons, fut accueillie à l'Opéra de Paris pour y donner une série de petits opéras bouffes. A cette occasion, La Serva Padrona de Pergolèse triompha et déchaîna les passions chez les Parisiens, qui se divisèrent en deux camps. L'imagination contre la mesure. La troupe des Bouffons resta près de vingt mois à Paris et elle divisa les mélomanes. Si bien qu'à l'Opéra, les partisans de la musique italienne se tenaient sous la loge de la reine (Coin de la Reine), tandis que ceux de la musique française se réunissaient sous la loge du roi (Coin du Roi). La querelle avait pour objet d'un côté une musique italienne pleine de nouveauté, d'imagination, de charme et de vivacité, et de l'autre une musique française synonyme de mesure, de convention, de sobriété, d'équilibre et de goût, mais aussi de lourdeur et de monotonie. Il faut savoir toutefois que ce débat ne concerna que très peu les musiciens, Rameau excepté, et qu'il ignora la musique instrumentale, considérée comme secondaire à l'époque. De plus, la comparaison ne se faisait pas entre le grand opéra français et l'opéra séria de Métastase, qui triomphait certes en Italie mais qui était inconnu en France. Il s'agissait là plutôt de petits intermèdes bouffes.

« La querelle des Bouffons (1752 - 1754) Au milieu du XVIIIe siècle, une troupe de musiciens italiens, les Bouffons, fut accueillie à l'Opéra de Paris pour y donner une série de petits opéras bouffes.

A cette occasion, La Serva Padrona de Pergolèse triompha et déchaîna les passions chez les Parisiens, qui se divisèrent en deux camps. L'imagination contre la mesure. La troupe des Bouffons resta près de vingt mois à Paris et elle divisa les mélomanes.

Si bien qu'à l'Opéra, les partisans de la musique italienne se tenaient sous la loge de la reine (Coin de la Reine), tandis que ceux de la musique française se réunissaient sous la loge du roi (Coin du Roi).

La querelle avait pour objet d'un côté une musique italienne pleine de nouveauté, d'imagination, de charme et de vivacité, et de l'autre une musique française synonyme de mesure, de convention, de sobriété, d'équilibre et de goût, mais aussi de lourdeur et de monotonie.

Il faut savoir toutefois que ce débat ne concerna que très peu les musiciens, Rameau excepté, et qu'il ignora la musique instrumentale, considérée comme secondaire à l'époque.

De plus, la comparaison ne se faisait pas entre le grand opéra français et l'opéra séria de Métastase, qui triomphait certes en Italie mais qui était inconnu en France. Il s'agissait là plutôt de petits intermèdes bouffes. Un débat philosophique et politique. La querelle prit sa véritable dimension quand les Encyclopédistes et des étrangers comme Rousseau et Grimm se lancèrent dans la polémique, s'acharnant contre la tragédie lyrique à la française de Rameau.

Grâce au soutien d'un public finalement lassé par le faste de cette forme d'opéra, ils réussirent assez rapidement à faire disparaître ses ouvrages du répertoire.

Comme les institutions en 1789, l'opéra versaillais traditionnel, l'un des symboles de l'Ancien Régime, tomba sous les coups de la Révolution, car le véritable enjeu de cette guerre déclarée à la tragédie lyrique était philosophique et politique.

A cette époque, le théâtre musical était en effet le point de convergence de tous les arts.

Avec l'opéra français, on prônait le maintien des fables mythologiques, la noblesse du ton, l'importance de l'orchestre, alors que l'opéra bouffe italien défendait la simplicité de la mélodie, la variété d'expression des airs, sans oublier la cocasserie des situations. Documents. Plusieurs grands personnages de l'époque se mêlèrent à la querelle par des essais et des pamphlets, parmi lesquels il faut citer : Le Petit Prophète de Bœhmischbroda, de Grimm, la Lettre sur la musique française (1753), de Rousseau, où celui-ci s'en prend aux ouvrages de Rameau, faisant preuve de parti pris et d'une fausse érudition musicale ; Erreurs sur la musique dans l'Encyclopédie (1755) et Lettre aux philosophes (1762), par lesquels Rameau répondit magistralement sur le plan technique, qui avait été ignoré jusque-là.. »

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