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MUSIQUE: Erik Satie (1866- 1925)

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Par son intransigeance dans le domaine esthétique, ainsi que par son indépendance et sa grande originalité, Satie orienta l'esprit de toute une époque. On le considéra bien comme le chef de file du groupe des Six, mais il refusa cet honneur. Humour et mysticisme. Erik Satie, de son vrai nom Alfred Eric Leslie-Satie, perdit sa mère très jeune, et l'origine écossaise de celle-ci ne fut sans doute pas étrangère à son sens de l'humour. Fixé à Paris en 1858, il entra au Conservatoire, son instinct d'adolescent le poussant alors vers Bach, Chopin et Schumann. En 1886, il s'engagea dans l'armée, mais afin de se faire réformer au plus vite, il s'exposa nu à une bise glaciale, contractant une congestion pulmonaire. En 1887, il s'installa à Montmartre, pour y mener la vie d'artiste, la seule qu'il pût concevoir. Il était alors pianiste dans les cabarets et accompagnateur, et la quête du succès explique en partie la dispersion de son oeuvre à cette époque, allant du mysticisme à l'humour. Il y eut tout d'abord l'influence du mouvement Rose-Croix (Sarabandes, 1887; Trois Gymnopédies, 1888), puis Satie fonda sa propre secte, l'Eglise métropolitaine d'art de Jésus-Conducteur (La Messe des Pauvres, 1895). Il avait fait voeu de pauvreté et sa musique, d'une grande simplicité, rappelait les chants liturgiques.

« Erik Satie (1866- 1925) Par son intransigeance dans le domaine esthétique, ainsi que par son indépendance et sa grande originalité, Satie orienta l'esprit de toute une époque.

On le considéra bien comme le chef de file du groupe des Six, mais il refusa cet honneur. Humour et mysticisme. Erik Satie, de son vrai nom Alfred Eric Leslie-Satie, perdit sa mère très jeune, et l'origine écossaise de celle-ci ne fut sans doute pas étrangère à son sens de l'humour.

Fixé à Paris en 1858, il entra au Conservatoire, son instinct d'adolescent le poussant alors vers Bach, Chopin et Schumann.

En 1886, il s'engagea dans l'armée, mais afin de se faire réformer au plus vite, il s'exposa nu à une bise glaciale, contractant une congestion pulmonaire.

En 1887, il s'installa à Montmartre, pour y mener la vie d'artiste, la seule qu'il pût concevoir.

Il était alors pianiste dans les cabarets et accompagnateur, et la quête du succès explique en partie la dispersion de son œuvre à cette époque, allant du mysticisme à l'humour.

Il y eut tout d'abord l'influence du mouvement Rose-Croix (Sarabandes, 1887; Trois Gymnopédies, 1888), puis Satie fonda sa propre secte, l'Eglise métropolitaine d'art de Jésus-Conducteur (La Messe des Pauvres, 1895).

Il avait fait vœu de pauvreté et sa musique, d'une grande simplicité, rappelait les chants liturgiques. Originalité et indépendance. En 1903, Satie reprit ses études musicales à la Schola cantorum, où il eut notamment pour professeur d'Indy et Roussel.

Il fit alors preuve dans sa musique d'une grande originalité d'écriture, en dehors de toute chapelle ou école de son temps.

Les Morceaux en Forme de Poire (1903), les Préludes flasques pour un Chien, les Danses de travers, etc., sont autant de titres sarcastiques que Satie donna à ces brèves pièces dépourvues de tout effet oratoire. Son ami Ravel ayant fait jouer sa musique, Satie passa brusquement pour un musicien d'avant-garde.

En 1917, il participa au ballet Parade pour les Ballets russes de Diaghilev, avec une musique qui marqua profondément des musiciens contemporains tels que Ravel et Stravinski.

A la même époque, Satie composa son chef-d'œuvre, un drame symphonique pour voix et petit orchestre sur un texte de Platon, Socrate (1918).

Mais ce succès d'estime ne l'empêcha pas de mourir dans la misère, après avoir encore composé des pièces telles que Les Ludions (1923) et des musiques pour ballets: Mercure (1924, décors de Picasso) et Relâche (1925, décors de Picabia). Témoignage. "Je suis venu au monde très jeune dans un temps très vieux." Pensée de Satie par laquelle il résumait son autobiographie.. »

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