Devoir de Français

Montaigne: sa vie et ses Essais

Extrait du document

Né au château de Montaigne en Périgord, MICHEL EYQUEM appartient à une famille de riches négociants bordelais récemment anoblis. Il apprend le latin comme langue maternelle. De sept à treize ans, il est élève au collège de Guyenne. Il étudie la philosophie à Bordeaux, puis le droit à Toulouse. En 1554, il est nommé conseiller à la Cour des aides de Périgueux. Puis, il passe au Parlement de Bordeaux, où il se lie avec Etienne de la Boétie. Entre 1559 et 1564, pour des raisons difficiles à préciser, missions officielles ou velléités ambitieuses, il se rend quatre fois à la cour. Il se marie en 1565. La mort de son père le rend maître du château et de la terre de MONTAIGNE, dont il portera désormais le nom. En 1571, ayant résigné sa charge, il se retire dans son château, où il commence la rédaction des Essais. En 1578, il ressent les premières atteintes de la gravelle. Pour sa santé autant que pour sa distraction, il entreprend un grand voyage qui le mène en Italie par la Suisse et l'Allemagne (1580-1581). Il est suivi d'un train princier. Partout, il est traité comme un grand personnage. Il séjourne six mois à Rome, et il y reçoit le titre de citoyen romain. En son absence, il est nommé maire de Bordeaux. De 1581 à 1585, il administre sa.5ville avec sagesse et courage, réussissant à la préserver des pillards, ne cédant à la pression ni des Ligueurs, ni des protestants, mais ne se croyant pas obligé, lorsque la peste éclate, de s'exposer inutilement à la contagion. En 1588, à Paris, il fait la connaissance de Mlle de Gournay, qui sera sa « fille d'alliance ». Henri IV, après son avènement, voudrait le faire venir à la cour, mais il refuse. Le 15 septembre 1592, alors qu'une angine le tient au lit et qu'il fait dire la messe dans sa chambre, il meurt subitement au moment de l'élévation.

« MONTAIGNE (1533-1592) Né au château de Montaigne en Périgord, MICHEL EYQUEM appartient à une famille de riches négociants bordelais récemment anoblis.

Il apprend le latin comme langue maternelle.

De sept à treize ans, il est élève au collège de Guyenne.

Il étudie la philosophie à Bordeaux, puis le droit à Toulouse.

En 1554, il est nommé conseiller à la Cour des aides de Périgueux.

Puis, il passe au Parlement de Bordeaux, où il se lie avec Etienne de la Boétie.

Entre 1559 et 1564, pour des raisons difficiles à préciser, missions officielles ou velléités ambitieuses, il se rend quatre fois à la cour.

Il se marie en 1565.

La mort de son père le rend maître du château et de la terre de MONTAIGNE, dont il portera désormais le nom. En 1571, ayant résigné sa charge, il se retire dans son château, où il commence la rédaction des Essais.

En 1578, il ressent les premières atteintes de la gravelle.

Pour sa santé autant que pour sa distraction, il entreprend un grand voyage qui le mène en Italie par la Suisse et l'Allemagne (1580-1581).

Il est suivi d'un train princier.

Partout, il est traité comme un grand personnage.

Il séjourne six mois à Rome, et il y reçoit le titre de citoyen romain.

En son absence, il est nommé maire de Bordeaux.

De 1581 à 1585, il administre sa.5ville avec sagesse et courage, réussissant à la préserver des pillards, ne cédant à la pression ni des Ligueurs, ni des protestants, mais ne se croyant pas obligé, lorsque la peste éclate, de s'exposer inutilement à la contagion.

En 1588, à Paris, il fait la connaissance de Mlle de Gournay, qui sera sa « fille d'alliance ».

Henri IV, après son avènement, voudrait le faire venir à la cour, mais il refuse.

Le 15 septembre 1592, alors qu'une angine le tient au lit et qu'il fait dire la messe dans sa chambre, il meurt subitement au moment de l'élévation. Les Essais.

1re édition (1580) : livres I et II.

— Edition de 1588 : livres I et II avec 600 additions; livre III entièrement nouveau.

— 1595: édition publiée par Pierre de Brach et Mlle de Gournay d'après un exemplaire des Essais annoté par Montaigne.

Cette édition est très fautive.

— C'est seulement au XXe siècle que des éditions correctes de cet exemplaire ont été établies. LIVRE I.

Réflexions et anecdotes sur des sujets moraux, militaires et politiques (I-XIX).

— Que philosopher c'est apprendre à mourir (XX).

—Du pédantisme (XXV).

— De l'institution des enfants (XXVI) : Montaigne s'adresse à Diane de Foix, comtesse de Gurson, qui va bientôt être mère.

Elle espère un fils.

Il lui donne des conseils pour l'éducation de cet enfant.

— De l'amitié (XXVIII) : surtout consacré à La Boétie.

— De la solitude (XXXIX). LIVRE II.

Eloge d'Amyot (IV).

— Réflexions sur la torture (VI).

— De l'affection des pères aux enfants (VIII).

— Des livres (X).

— De la cruauté (XI).

— Apologie de Raymond Sebond (XII) : Montaigne convient que les arguments de ce théologien pour prouver l'existence de Dieu sont faibles.

Mais en cette matière aucun argument n'est bon.

La raison est une faculté misérable.

L'homme doit se résigner à son ignorance.

—De la présomption (XVII) : portrait de Montaigne par lui-même. LIVRE III.

Du repentir (II) : Montaigne analyse son propre besoin de sincérité.

— Des trois commerces (III) : l'amitié, l'amour, les livres.

— De l'art de conférer De la vanité (IX).

—De la physionomie (XII).

— De l'expérience (XIII). SA PERSONNALITÉ Dans le portrait qu'il fait de lui-même il a la prétention d'aller plus loin que l'anecdote.

« Ce ne sont pas mes gestes que j'écris, c'est moi, c'est mon essence.

» Pourtant on ne peut se flatter de le connaître entièrement.

Une nature aussi riche comporte inévitablement certains côtés secrets.

D'autre part, il y a chez lui cette sincérité momentanée du méridional, qu'il faut se garder de confondre avec l'expression réfléchie d'opinions ou de sentiments définitifs.

Ces réserves étant faites, voici quels sont les traits les plus constants de sa personnalité. 1.

Il manque d'assurance physique.

Il est maladroit et par là même circonspect.

Il n'est pas de ces tempéraments audacieux qui cherchent les difficultés pour les vaincre.

Il déteste les soucis et s'arrange pour les éviter.

Il semble s'être préservé des tourments de la passion.

Il n'a pas toujours été à même de refuser les charges qui s'offraient à lui.

Il était sensible aux honneurs.

Mais s'il a eu des ambitions de courtisan, il les a vite abandonnées.

Plutôt que de jouer un rôle par vanité, il préfère vivre selon son plaisir. 2.

Il trouve une limite à cet égoïsme dans la conscience qu'il a de ses devoirs d'homme.

Parfaitement sociable, il fait grand cas de l'amitié, il apprécie les plaisirs de la conversation, il pratique l'hospitalité avec délicatesse.

Il est tolérant, il a horreur de la cruauté.

Comme maire de Bordeaux, il se dévoua pendant quatre ans aux intérêts de ses compatriotes. 3.

Bien qu'il se plaigne de son intelligence « morose et tardive » et de sa mémoire trop souvent défaillante, il est supérieurement intelligent.

Il voit juste.

Il raisonne sagement.

Sa curiosité d'esprit le pousse vers l'étude.

Mais il laisse l'érudition aux pédants et ne recherche que le profit moral..

Sa vie intérieure le préoccupe plus que tout le reste.

Selon l'exemple des anciens, il tend tous ses efforts vers l'acquisition de la sagesse. SA MÉTHODE A l'origine, il entend par « essais » de simples exercices destinés à mettre à l'épreuve son jugement et à fixer ses idées.

Grand amateur de lecture, comprenant aussi facilement le latin et l'italien que le français, moins. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles