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Madame de Sévigné (1626-1696)

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Une chronique mondaine sous le Roi-Soleil. Née à Paris, au Marais, orpheline à 6 ans, élevée avec soin et bonheur par sa famille maternelle, les Coulanges, ayant reçu les leçons d'excellents maîtres comme Ménage et Voiture, Marie de Rabutin-Chantal est riche, intelligente et belle. Elle épouse, à 18 ans, le Breton Henri de Sévigné, chevalier et marquis. Veuve à 25 ans, elle quitte le manoir des Rochers, près de Vitré, et s'installe à Paris avec ses deux enfants, Françoise-Marguerite et Charles de Sévigné. Elle fréquente les salons «précieux» et se lie d'amitié avec des frondeurs célèbres comme La Rochefoucauld et le cardinal de Retz. Plus tard, elle fréquente d'autres grands personnages proscrits par le pouvoir, le surintendant Fouquet, le ministre Pomponne, Bussy-Rabutin, auxquels elle reste courageusement fidèle. Elle ne hante pas la cour — ce «pays-là» —, mais ne «politique» pas vraiment; si bien que sa vie de grande dame s'écoule sans drame jusqu'à «la grande affaire de ma vie» : le mariage de sa fille qui s'installe en Provence où son mari est nommé lieutenant général. C'est un déchirement qui fait naître sa vocation d'écrivain. Mme de Sévigné a 45 ans lorsqu'elle entreprend son immense correspondance: 1155 lettres.

« Madame de Sévigné (1626-1696) Une chronique mondaine sous le Roi-Soleil.

Née à Paris, au Marais, orpheline à 6 ans, élevée avec soin et bonheur par sa famille maternelle, les Coulanges, ayant reçu les leçons d'excellents maîtres comme Ménage et Voiture, Marie de Rabutin-Chantal est riche, intelligente et belle.

Elle épouse, à 18 ans, le Breton Henri de Sévigné, chevalier et marquis.

Veuve à 25 ans, elle quitte le manoir des Rochers, près de Vitré, et s'installe à Paris avec ses deux enfants, Françoise-Marguerite et Charles de Sévigné.

Elle fréquente les salons «précieux» et se lie d'amitié avec des frondeurs célèbres comme La Rochefoucauld et le cardinal de Retz.

Plus tard, elle fréquente d'autres grands personnages proscrits par le pouvoir, le surintendant Fouquet, le ministre Pomponne, Bussy-Rabutin, auxquels elle reste courageusement fidèle.

Elle ne hante pas la cour — ce «pays-là» —, mais ne «politique» pas vraiment; si bien que sa vie de grande dame s'écoule sans drame jusqu'à «la grande affaire de ma vie» : le mariage de sa fille qui s'installe en Provence où son mari est nommé lieutenant général.

C'est un déchirement qui fait naître sa vocation d'écrivain.

Mme de Sévigné a 45 ans lorsqu'elle entreprend son immense correspondance: 1155 lettres.

La plus grande partie d'entre elles s'adresse à cette fille chérie dont 600 km la séparent; elle les envoie, au rythme de deux par semaine, par un courrier qui met dix jours.

Elle écrit aussi, depuis 1650, à d'autres correspondants, amis et proches, aux Coulanges, à Philippe-Emmanuel, au «bien bon» abbé et oncle Christophe, au cousin Bussy-Rabutin, aux de Chaulnes, à Pomponne, à Mme de La Fayette, à Mme de Lavardin...

L'ensemble forme ce qu'on a appelé un «livre involontaire»: Les Lettres.

La marquise les rédige jusqu'à la veille de sa mort, survenue en Provence, au château de Grignan, le 19 mars 1696.

Le genre épistolaire est à la mode depuis les Lettres de Voiture.

Les grandes dames y rivalisent.

Les correspondances les plus brillantes circulent de main à main comme des gazettes.

Celles de Mme de Sévigné sont fort appréciées dans son cercle de mondains intellectuels.

On en prend copie, on les attend comme les meilleurs comptes rendus d'un événement; le commentaire est vivant, spirituel ou émouvant, direct et d'une fine psychologie, d'une écriture souple et dégagée de toute solennité: c'est le modèle du genre.. »

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