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Les littératures d'Europe centrale au XXe siècle

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Longtemps dans l'aire culturelle de l'Allemagne et de la Russie, les pays baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie en subissent les influences littéraires. Indépendants en 1918, les pays baltes sont annexés à l'Union soviétique en août 1940 et ne recouvrent leur souveraineté qu'en août 1991. La littérature de ces pays ne se développe qu'à partir du XVIe siècle et leur situation politique extrêmement fluctuante au gré de l'histoire n'a pas permis une floraison littéraire notable. L'importance du symbolisme en Lituanie est particulièrement marquante avec des auteurs tels Jurgis Baltrusaitis, né en 1903, poète et historien d'art à la renommée internationale, et le romancier Vincas Mykolaitis-Putinas (1893-1967) qui fut aussi auteur de pièces de théâtre. Si l'influence des littératures scandinaves et germaniques est importante, la littérature des pays baltes a su se développer ces dernières années de manière originale et indépendante. Depuis la fin de la guerre, sont apparus des talents tels Aldirgas Landsbergis et Marcelijus Martinaitis, auteur de ballades populaires, né en 1936. Deux oeuvres remarquables marquent la production littéraire contemporaine, La Saga des Youza, de Juozas Baltusis (1909-1991) et L'Ombre du serpent de Saulis Tomas Kondrotas, né en 1953. Dans un autre style, apparaissent des auteurs attachés à décrire la condition paysanne, les frères Kandzite dont Le Temps des arpenteurs paraît en 1979. La nouvelle et la poésie sont les genres les plus fréquemment abordés dans un style romantique, exaltant l'identité nationale et l'amour de la terre natale, par des poètes et poétesses remarquables. Herberts Dorbe (1894-1983) est l'une majeures de la poésie lettone avec Margeris Zarins.

« Les littératures d'Europe centrale au XXe siècle Longtemps dans l'aire culturelle de l'Allemagne et de la Russie, les pays baltes, Estonie, Lettonie et Lituanie en subissent les influences littéraires.

Indépendants en 1918, les pays baltes sont annexés à l'Union soviétique en août 1940 et ne recouvrent leur souveraineté qu'en août 1991.

La littérature de ces pays ne se développe qu'à partir du XVIe siècle et leur situation politique extrêmement fluctuante au gré de l'histoire n'a pas permis une floraison littéraire notable.

L'importance du symbolisme en Lituanie est particulièrement marquante avec des auteurs tels Jurgis Baltrusaitis, né en 1903, poète et historien d'art à la renommée internationale, et le romancier Vincas Mykolaitis-Putinas (1893-1967) qui fut aussi auteur de pièces de théâtre.

Si l'influence des littératures scandinaves et germaniques est importante, la littérature des pays baltes a su se développer ces dernières années de manière originale et indépendante. Depuis la fin de la guerre, sont apparus des talents tels Aldirgas Landsbergis et Marcelijus Martinaitis, auteur de ballades populaires, né en 1936.

Deux oeuvres remarquables marquent la production littéraire contemporaine, La Saga des Youza, de Juozas Baltusis (19091991) et L'Ombre du serpent de Saulis Tomas Kondrotas, né en 1953.

Dans un autre style, apparaissent des auteurs attachés à décrire la condition paysanne, les frères Kandzite dont Le Temps des arpenteurs paraît en 1979.

La nouvelle et la poésie sont les genres les plus fréquemment abordés dans un style romantique, exaltant l'identité nationale et l'amour de la terre natale, par des poètes et poétesses remarquables.

Herberts Dorbe (1894-1983) est l'une majeures de la poésie lettone avec Margeris Zarins. La littérature estonienne, dont la langue est rattachée au groupe finnois-ougrien, (avec le finnois et le magyar) a connu un essor important pendant sa courte indépendance avec quelques grands romanciers tels Mait Ketsanurk (1879-1957) et Bernard Kangro. Depuis les années cinquante, quelques auteurs importants participent au renouveau de cette littérature encore jeune, Jaan Kross, né en 1920 et déporté en Sibérie jusqu'en 1954, poète et romancier, a publié en 1979 à Tallin un roman historique remarqué, Le Fou du Tzar, inspiré d'un personnage réel.

Il est aussi le traducteur de Balzac et de Shakespeare en estonien. La Pologne écartelée après la perte de son indépendance en 1795 et pendant plus de cent-vingt ans sous domination russe et allemande donna une littérature marquée par le romantisme et l'exaltation du sentiment national.

Ce n'est qu'avec le XXe siècle que la littérature polonaise acquiert une autre dimension, avec de grands écrivains tels Stanislaw-Ignacy Witkiewicz dit Witkacy (1885-1939). D'abord peintre et théoricien de l'art venu tardivement à la littérature, philosophe et dramaturge, il est l'auteur d'une trentaine de pièces qui seront rejouées dans les années soixante, où l'humour et le pessimisme se mêlent à la bouffonnerie.

Il se suicide le jour de l'invasion soviétique.

Bruno Schulz (1892-1942) est une figure peu connue des lettres polonaises parce que toute sa vie il s'est tenu un peu à l'écart de Varsovie et du monde littéraire.

Son premier livre Les Boutiques de cannelle, est un roman fantastique où se lisent des influences croisées Kafka, Rilke en particulier mais qui donne un ton original.

Il a publié des essais, des textes poétiques.

Il a été assassiné par les nazis dans le ghetto de Lwow où il habitait. Witold Gombrovicz (1904-1969), essayiste, romancier et dramaturge, publie son premier roman Ferdydurke en 1935.

La guerre le surprend en Argentine où il restera exilé jusqu'en 1957.

Interdit en Pologne, ses livres se lisent en cachette et son théâtre ne sera rejoué qu'à partir de 1970.

Cet anti-conformiste, adepte de la satire, publie ses deux derniers romans, La Pornographie en 1960 et Cosmos, où il met en scène un théâtre de l'absurde et il laisse un important Journal édité en français.

Il demeure l'un des plus grands auteurs de la littérature polonaise contemporaine avec Czeslaw Milosz.

Prix Nobel de littérature en 1980 et poète à la renommée internationale, né en 1911, essayiste et traducteur de textes bibliques en polonais, Milosz est la grande figure de la littérature polonaise de ces dernières années.

Enfin, Wislawa Szymborska a reçu le prix Nobel de littérature en 1996 pour une oeuvre poétique que le monde entier a alors découvert. Les États de Bohème ont longtemps subi l'influence germanique avec une génération d'écrivains germanophones parmi les plus importants pour la littérature mondiale dont Franz Kafka, Max Brod ou encore Johannes Urzidil et Rainer-Maria Rilke.

En langue tchèque, les écrivains les plus connus à travers le monde sont Bohumil Hrabal et Milan Kundera avec les poètes Jaroslav Seifert (19011986) et Vitezslav Nezval, auteur d'une oeuvre importante, romancier et essayiste. Né en 1914, Bohumil Hrabal, dont l'oeuvre oscille entre le métaphysique kafkaïen et le grotesque, est l'auteur de Trains étroitement surveillés et d'une vingtaine d'ouvrages dont le remarquable La Chevelure sacrifiée où une jeune femme se coupe les cheveux à la Joséphine Baker et scandalise. Milan Kundera est né à Brno en 1929, s'installe en France en 1975 et publie Le Livre du rire et de l'oubli qui lui vaut d'être déchu de la nationalité tchécoslovaque.

La Plaisanterie avait paru à Prague en 1967, obtenant le prix de l'Union des Écrivains, mais son oeuvre sera interdite par la suite.

Il obtient avec L'Insoutenable légèreté de l'Être un succès considérable et le livre sera adapté au cinéma.

Pour Kundera, le roman est une exploration de l'existence avec au centre de son oeuvre la présence de Prague.

Cette métaphysique de la ville se retrouve dans les écrits de Vladimir Holan (1905-1980) ou encore dans celle de Jiri Kolar né en 1914, auteur de collages, peintre et poète, dont le Témoin oculaire de 1949 , est édité en 1983 par les éditions La Différence et Poèmes du silence en 1959-1964. Peter Kral est l'un des écrivains les plus originaux de sa génération, inspiré par la ville de Prague dont il donne une vision baroque et sensuelle.

Vaclav Havel, la grande figure de la culture tchèque, est aussi l'homme providentiel de la révolution de velours.

Romancier et homme politique, il est notamment l'auteur de La Fête en plein air paru aux éditions Gallimard en 1969 et de La Grande Roue, (1987). La littérature hongroise, malgré des interventions constantes du pouvoir politique, a donné des oeuvres importantes et originales, surtout depuis les années soixante.

Dominée par la poésie et en particulier par l'oeuvre de Attila Jôzsef (1905-1937) dont l'influence sera immense, la littérature hongroise n'aura une prose conséquente que très tardivement.

Quelques auteurs s'affirment cependant dans la nouvelle et le récit : Istvan Orkény (1912-1979), dramaturge et auteur de nouvelles, Istvan Orkény né en 1918, auteur de courts textes descriptifs ou encore Agnès Nemes Nagy née en 1922, essayiste et poète lyrique.

Romancière d'exception, Erzsébet Galgôczy (1930-1989) publie son premier recueil de nouvelles en 1953 et est l'auteur de récits et de pièces de théâtre.

Elle reçoit en 1978 le prix Kossuth, la distinction artistique hongroise la plus prestigieuse.

Figure centrale du premier mouvement d'opposition dans les années 1970, György Konrad, né en 1933, publie son premier roman Le Visiteur en 1969.

Il est avec Ferenc Karinthy (1921-1992) l'un des plus importants écrivains de cette période.

Une nouvelle vague d'écrivains a renouvelé l'écriture romanesque et véritablement établi le roman comme genre littéraire.

Peter Esterházy, né en 1950, est l'écrivain le plus original de cette génération.

Avec Peter Lengyel, né en 1939, et Peter Nadas, né en 1942, il figure parmi les auteurs les plus importants de la littérature hongroise contemporaine.. »

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