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Le tragique racinien

Publié le 10/03/2022

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« Le tragique racinien Il ne suffit pas qu'une pièce soit appelée «tragédie» pour qu'elle soit automatiquement tragique.

Il ne suffit pas davantage, pour qu'elle le devienne qu'elle s'achève sur la mort d'un ou plusieurs personnages: «Ce n'est point une nécessité, écrit Racine dans la préface de Bérénice (1670), qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie: il suffit que l'action en soit grande [...) et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse (c'est-à-dire d'une extrême inquiétude) qui fait tout le plaisir de la tragédie». Les morts violentes découlent du tragique ; si elles le renforcent, elles n'en sont pas créatrices.

Le tragique naît d'abord de la création d'un climat angoissé; d'une sombre vision, ensuite, de la condition humaine; et, enfin, d'une implacable course contre la mort. UNE ATMOSPHÈRE DE DÉSOLATION ET D'ANGOISSE Au xv11.e siècle, la tragédie a pour but premier et unique de provoquer chez le spectateur un sentiment de «terreur» èt de «pitié».

Dans une première acceptation, est donc tragique ce qui produit ce sentiment.

La notion se confond avec la naissance de cette émotion. • Un sentiment de terreur La crainte naît des actions exceptionnellement féroces qui sont représentées.

Dans les familles raciniennes, les pères veulent faire mourir leurs enfants (Agamemnon dans Iphigénie; Thésée dans Phèdre) ; les frères sont des ennemis mortels (Néron et Britannicus; Amurat et Bajazet) ;. »

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