La sensibilité dans le roman du 18 ième siècle.
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De tous les genres littéraires, le roman est le moins figé, le plus ouvert aux influences nouvelles. C'est surtout par lui que la sensibilité moderne pénètre dans notre littérature. Elle prend, selon le tempérament des romanciers, des formes assez diverses.
Marivaux, dans ses romans comme dans son théâtre, enveloppe de discrétion et de pudeur les sentiments qu'il analyse. Mais il ne lui déplaît pas d'attendrir le lecteur sur le sort de sa Marianne, en faisant de cette héroïne la victime d'une série d'infortunes toutes imméritées. Chez Mme Riccoboni, qui acheva La Vie de Marianne et traduisit Fielding, l'émotion est moins discrète, la forme plus emphatique. Les héros de l'abbé Prévost, surtout Des Grieux, et Cleveland, sont possédés par des passions tumultueuses, auxquelles ils s'abandonnent tout en déplorant leur faiblesse. Même frénésie d'amour dans La Nouvelle Héloïse. Mais ici, les personnages entreprennent contre eux-mêmes une lutte courageuse, dont ils finissent par sortir vainqueurs.
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