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LA RELIGION LAMARTINIENNE

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Élevé dans le catholicisme le plus strict, Lamartine traverse entre sa vingtième et sa trentième année une crise d'inquiétude religieuse. Vers 182o, il semble en être sorti, il redevient pratiquant. Mais il ne s'accommode pas de certaines rigueurs de la doctrine. Il trouve mauvaise l'alliance de l'Église et du pouvoir. Comme Lamennais', il songe à une rénovation religieuse fondée sur une meilleure interprétation de l'Évangile.

« LA RELIGION LAMARTINIENNE Élevé dans le catholicisme le plus strict, Lamartine traverse entre sa vingtième et sa trentième année une crise d'inquiétude religieuse.

Vers 182o, il semble en être sorti, il redevient pratiquant.

Mais il ne s'accommode pas de certaines rigueurs de la doctrine.

Il trouve mauvaise l'alliance de l'Église et du pouvoir.

Comme Lamennais', il songe à une rénovation religieuse fondée sur une meilleure interprétation de l'Évangile. Il entreprend son voyage en Orient avec l'espoir d'y consolider sa foi.

C'est le contraire qui se produit.

Sa visite au Saint-Sépulcre, la mort de sa fille Julia détruisent en lui les « illusions » du catholicisme.

Il rejette la révélation.

Il cesse de pratiquer.

Il ne retient du christianisme que plusieurs grands principes : l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme, la rédemption.

par le sacrifice.

Il souffre de sentir Dieu si inaccessible.

Il veut croire cependant en sa justice. Il accepte de le servir et de souffrir pour lui.

Il espère le trouver « au terme du chemin ».

Il conçoit le bonheur de l'au-delà, comme la réunion, dans le sein de Dieu, des êtres qui, sur la terre, se sont aimés.

L'Église le traite avec méfiance.

Ses livres sont mis à l'Index.

Lui-même sera, de 1833 jusqu'à sa mort, « irréductible, irréconciliable à l'égard du catholicisme » (Henri Guillemin).

Mais il évitera le scandale d'une rupture déclarée avec l'Église. Le panthéisme l'a parfois séduit, moins comme une doctrine (il n'a jamais confondu la nature et Dieu), que comme un thème poétique.

De même, il ne semble pas avoir cru sérieusement à la réincarnation des âmes.

Sans doute il utilise dans La Chute d'un ange cette notion familière à toute la génération romantique.

Mais il la traite surtout comme un. mythe.

A l'inverse de Victor Hugo, n'en fait pas la loi universelle de la création.. »

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