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La poésie de DU BELLAY

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JOACHIM DU BELLAY appartient à une illustre famille angevine. Orphelin dès l'enfance, il est placé sous la tutelle dépourvue de tendresse de son frère aîné. Vers 1545, il se trouve à Poitiers, où il étudie le droit. Il y rencontre des humanistes et des poètes : Marc-Antoine Muret, Salmon Macrin, Jean de la Péruse. Il lie amitié avec Ronsard et, en 1547, il se rend près de lui au collège de Coqueret. La Défense et l'Olive le mettent au premier rang des poètes de la Brigade. Une grave maladie dont il est atteint en 1550, le rend comme Ronsard à moitié sourd. En 1553, il accompagne à Rome son cousin, le cardinal Jean du Bellay, chargé d'une mission diplomatique. Le contact avec les vestiges de l'antiquité le remplit d'enthousiasme. Mais il se lasse vite de la besogne d'intendant qu'il doit assumer dans la maison du fastueux cardinal. La vue des intrigues et des scandales dont fourmille la cour romaine, lui est insupportable. C'est avec joie qu'en 1557 il retrouve la France. Il publie plusieurs recueils, cherche à reconquérir sa situation de poète, à s'assurer socialement la place qui lui revient. Mais il est épuisé par la maladie et par une vie insuffisamment sage. Il meurt brusquement le let' janvier 1560.

« DU BELLAY (1522-156o) JOACHIM DU BELLAY appartient à une illustre famille angevine.

Orphelin dès l'enfance, il est placé sous la tutelle dépourvue de tendresse de son frère aîné.

Vers 1545, il se trouve à Poitiers, où il étudie le droit.

Il y rencontre des humanistes et des poètes : Marc-Antoine Muret, Salmon Macrin, Jean de la Péruse.

Il lie amitié avec Ronsard et, en 1547, il se rend près de lui au collège de Coqueret.

La Défense et l'Olive le mettent au premier rang des poètes de la Brigade. Une grave maladie dont il est atteint en 1550, le rend comme Ronsard à moitié sourd.

En 1553, il accompagne à Rome son cousin, le cardinal Jean du Bellay, chargé d'une mission diplomatique.

Le contact avec les vestiges de l'antiquité le remplit d'enthousiasme.

Mais il se lasse vite de la besogne d'intendant qu'il doit assumer dans la maison du fastueux cardinal.

La vue des intrigues et des scandales dont fourmille la cour romaine, lui est insupportable.

C'est avec joie qu'en 1557 il retrouve la France. Il publie plusieurs recueils, cherche à reconquérir sa situation de poète, à s'assurer socialement la place qui lui revient. Mais il est épuisé par la maladie et par une vie insuffisamment sage.

Il meurt brusquement le let' janvier 1560. PRINCIPALES ŒUVRES Défense et illustration de la langue française (1549) par I.D.B.A.

(Joacbini du Bellay, Angevin). I.

Défense : le français est apte à l'expression de toutes les idées. II.

Illustration : moyens de rénover la poésie et d'enrichir la langue; mission du poète, lequel doit être laborieux autant qu'inspiré. Dans le détail, la démonstration est conduite assez capricieusement.

Les emprunts aux dialogues de l'Italien Sperone Speroni sont nombreux, surtout dans la première partie. Olive (1549).

Ces sonnets (50 à l'origine, 115 dès 1550) sont pénétrés d'influence pétrarquiste et néo-platonicienne.

Le livre est intitulé Olive, parce que l'inspiratrice en serait une cousine du poète qui portait ce prénom. Les Antiquités de Rome (1558).

Ces trente-deux sonnets sont consacrés à l'évocation des ruines romaines et aux méditations du poète sur le passé de Rome. Les Regrets (1558).

191 sonnets, dont les 42 derniers semblent postérieurs au retour du poète en France.

Deux inspirations : élégie, satire. Divers Jeux rustiques (1558).

Dans ce recueil ont été rassemblés des élégies, des odes, des épitaphes plaisantes, douze Voeux rustiques imités du poète néo-latin Navagero, et une satire Contre les pétrarquistes publiée pour la première fois en 1553. Le Poète courtisan (1559).

Cette satire parut à Poitiers sous un nom d'emprunt.

Du Bellay vraisemblablement ulcéré par la réussite de certains poètes marotiques montre que la facilité ne saurait compenser le manque de talent et de culture, et dénonce les arrivistes et les flatteurs.

L'oeuvre est présentée sous la forme d'un éloge ironique du poète courtisan. L'HOMME Marqué par une enfance sans joie, de santé médiocre, du Bellay possède la séduction d'une nature douce et délicate, insuffisamment vigoureuse pour conquérir le bonheur.

D'autres raisons l'inclinent à la mélancolie : il est trop lucide pour se bercer d'illusions, trop émotif pour ne pas sentir cruellement le côté triste de la vie.

On le croirait d'une grande mobilité d'humeur.

En réalité, il y a chez lui un fond de fidélité nostalgique.

Il est à la fois prompt à la confidence et très secret.

On ignore tout de ses relations avec Olive, et l'identification que l'on a cru pouvoir donner de cette jeune fille reste hypothétique.

On ne connaît guère mieux l'histoire de sa liaison passionnée avec une Romaine, qu'il désigne sous le nom de Faustine.

Il aime l'activité, le plaisir.

Il a de l'ambition, de l'enthousiasme, beaucoup d'esprit, une ironie non point méchante, mais vive.

Il ne sait pas se préserver de certaines imprudences.

S'il avait voulu ménager son cousin le cardinal, il n'aurait probablement pas publié Les Regrets. Ce théoricien n'est pas aveuglé par le dogmatisme.

Après avoir pratiqué l'imitation de Pétrarque, il se moque des pétrarquistes.

Après avoir défendu le prestige de la langue française, il compose des poèmes latins, non point par inconstance, mais par un libéralisme intelligent associé à son désir d'atteindre un public d'Italiens cultivés, qui connaissaient imparfaitement le français. LE POÈTE S'il ne fut pas un chef d'école, il ne fut pas non plus un disciple.

Son oeuvre s'est développée en pleine indépendance. Il a même eu le mérite de publier avant Ronsard des odes , et des sonnets.

Mais laissant Ronsard devenir le maître de l'ode, il a surtout cultivé le sonnet.

Il y enferme une idée ou un sentiment qu'il s'attache à définir par une série de formules et d'images, dont le déroulement harmonieux aboutit à un dernier vers particulièrement expressif. t'inspiration élégiaque tient chez lui la première place.

Le pétrarquisme lui a plu par ses merveilleuses possibilités de rêverie.

Toutefois, ses modèles préférés sont les poètes latins.

Pendant son séjour à Rome, c'est toujours la pensée d'Ovide exilé qui lui revient à l'esprit. Il épanche discrètement sa tristesse en des vers d'une musicalité souvent exquise, agrémentant sa plainte d'images familières et gracieuses, conservant malgré l'abandon apparent des confidences son aristocratique fierté. Comme poète satirique, il suit peut-être l'exemple de certains auteurs italiens, particulièrement de Berni, mais surtout il cède à sa verve naturelle, faite d'intelligence malicieuse et de sensibilité aiguë.

Chez lui, la satire porte toujours juste.

C'est pourquoi elle plaît. Elle n'est jamais vulgaire.

Même lorsqu'elle frôle le réalisme, elle garde une distinction, un charme poétique qu'elle ne retrouvera ni chez Régnier, ni chez Boileau.. »

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