Devoir de Français

La Femme gelée Annie Ernaux, commentaire

Publié le 12/02/2023

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« Références du devoir Matière : Français Code de la matière : FR16 N° du devoir : 2 (tel qu’il figure dans le fascicule devoirs) Pour les devoirs de langues étrangères, cochez obligatoirement ☐ LVA, ☐ LVB ou ☐ LVC Vos coordonnées Indicatif : Nom : Prénom : Ville de résidence Pays (si vous ne résidez pas en France) : FRANCE Saisir les différentes informations demandées puis commencez à saisir votre devoir en page 2. Nom du professeur correcteur : Note : Observations générales du correcteur : 1 Votre texte passera automatiquement à la ligne pour laisser une marge au correcteur (Marge obligatoire sur chaque feuille, ne pas modifier). Commencez à saisir votre devoir ci-dessous : Vous ferez le commentaire complet de ce texte. Extrait de La Femme gelée Annie Ernaux Annie Ernaux est née en 1940, elle est auteure contemporain et professeure de lettres.

Nous allons nous intéresser à un extrait de La Femme gelée, publié en 1981.

Il est autobiographique comme beaucoup de ses œuvres avec une portée sociologique.

Cette romancière s’intéresse à la place de la femme dans la société, elle reconnaît une certaine limite à l’émancipation des femmes dans les années soixante. Dans ce passage, une jeune femme, professeure de latin vient de se marier à un étudiant en droit. Convaincue de l’égalité des sexes, elle déchante rapidement lors de l’exécution des tâches domestiques. Elle nous montre sa désillusion concernant son mariage avec un mari plus conservateur qu’elle ne le pensait.

En même temps que son enthousiasme diminue, elle deviendra une femme gelée. Il convient de nous interroger sur le regard que porte la narratrice sur la jeune femme qu’elle était, sur son couple ? Dans une première partie, nous analyserons ce monde idéal qui se heurte à la réalité imposée par la société.

Le couple moderne s’est métamorphosé en couple traditionnel.

La deuxième partie nous renseignera sur le phénomène de la femme gelée.

Elle nous raconte son enfance, elle parle de ses parents, de leur couple.

Enfin, nous verrons le fatalisme d’Annie Ernaux qui la conduira à un état de femme gelée. Quand on lit le début de l’extrait, on imagine un couple qui vient de se marier, heureux et surtout uni.

L’auteure utilise le pronom « nous » pour marquer qu’ils ne forment qu’un : « nous sommes mariés, nous retournons à la fac ».

Elle insiste par le biais de la répétition du pronom.

Tout semble parfait, idéal : « l’image attendrissante du jeune couple moderno-intellectuel ».

Elle travaille tout en continuant ses études, ils sont étudiants tous les deux, on est en droit de penser qu’ils se partageront les tâches ménagères.

Comme en théorie : « on travaille ensemble », elle pense naïvement qu’ils feront tout ensemble.

Le champ lexical de l’égalité est présent : « ensemble », « la même pièce », « unis », « pareils ».

C’est une égalité au niveau idéologique.

On perçoit le début du changement : « on s’enlise, doucettement ».

L’adverbe induit que la situation s’aggrave petit à petit, elle fait semblant d’être surprise mais elle s’en doutait.

Elle se résout à ne pas se révolter «En y consentant, lâchement », elle n’en a pas envie, mais elle ne fait rien car elle est conditionnée par la société. Le portrait idyllique se rompt au moment de la préparation du repas.

Il est fait mention des cadeaux de mariage par le biais d’un champ lexical de la cuisine : « la cocotte-minute », « le compteminutes », « potage », « patate ».

Ils sont réservés à l’épouse qui élabore les repas.

C’est à ce moment, quand elle évoque « la cocotte-minute » qu’on saisit l’abîme entre l’auteure et son époux.

Elle doit arrêter d’étudier pour devenir une cuisinière, pas lui.

La vie de couple entraîne des adaptations mais seulement pour elle.

La rupture est amorcée.

L’harmonie entre eux semble s’arrêter par « la sonnerie stridente » avec l’allitération en s.

On remarque également le changement de pronom, au début nous avions la répétition de « nous » qui laisse la place à un « je » et « Moi ».

Leur égalité se heurte à un problème important : « je ne savais pas plus que lui préparer un repas ».

Aucun des deux n’a appris à cuisiner, mais elle seule doit apprendre, car elle appartient au sexe dit faible. Elle énumère toutes ses besognes : « se lève », « arrête », « attend », « ouvre », « passe ».

Ce sont des verbes d’action qui prouve que la préparation des repas prend beaucoup de temps et d’énergie.

A travers, le vocabulaire qu’elle utilise, on devine qu’elle n’aime pas les tâches domestiques.

Elle insiste sur 2 le fait que c’est elle qui exécute tout le travail toute seule : « Moi ».On peut comprendre que la flamme évoquée correspond à sa passion « arrête la flamme » qui s’atténue.

C’est une métaphore. Le premier paragraphe se termine par « Elle avait démarré, la différence.

» La narratrice annonce que l’égalité dans le couple s’arrête.

En effet, elle comprend qu’il n’y aura pas de répartition équitable des tâches ménagères, qu’elles lui incombent toutes, entièrement.

Leur complicité du début est un lointain souvenir, c’est chacun pour soi. Elle se rend compte que ses aspirations d’égalité ne seront que théoriques.

Son couple qui était qualifié de « moderne » est finalement traditionnel.

Il est difficile de concilier la vie en couple et la vie professionnelle.

Ce sont des intellectuels, mais ils étaient naïfs de croire qu’ils échapperaient à la réalité. Nous allons voir comment la société façonne les individus. Nous reproduisons le modèle d’éducation de nos parents.

Ainsi, on peut constater que l’écrivaine et son mari n’ont pas été élevés de la même façon.

« Mon modèle à moi n’est pas le bon ».

Elle se remémore son enfance : « Je revoyais mon père dans la cuisine.

», « peler des patates ».

Ses parents qui n’étaient pas des intellectuels avaient réussi à mettre en place un système égalitaire.

Mais elle réalisait que ce n’étaient pas dans toutes les familles.

Le dernier mot « la différence » prend tout son sens, l’origine sociale est opposée.

Les différences entre les deux familles sont frappantes. Dans la phrase « monsieur père.

», on comprend que les parents de son mari sont de condition plus aisée. Son père est apparemment instruit « si disert, cultivé », et sa mère « monsieur père laisse son épouse s’occuper.... »

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