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Humanisme et religion.

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Les humanistes ne s'enferment pas dans l'antiquité profane. Ils étendent leur curiosité aux textes sacrés. Ils se méfient des interprétations qui en sont traditionnellement données. Ils veulent recourir aux sources, connaître directement la parole de Dieu. Le promoteur de l'humanisme biblique est un érudit né au milieu du XVe siècle, LEFÈVRE D' ÉTAPLES, dont la grande oeuvre est une Sainte Bible en français, translatée selon la pure et entière traduction de saint Jérôme, conférée et entièrement revisitée selon les plus anciens et corrects exemplaires. L'évêque de Meaux, Briçonnet, emploie tout son crédit à répandre cette forme de pensée religieuse, à laquelle on a donné le nom d'évangélisme.

« Humanisme et religion. Les humanistes ne s'enferment pas dans l'antiquité profane.

Ils étendent leur curiosité aux textes sacrés.

Ils se méfient des interprétations qui en sont traditionnellement données.

Ils veulent recourir aux sources, connaître directement la parole de Dieu.

Le promoteur de l'humanisme biblique est un érudit né au milieu du XVe siècle, LEFÈVRE D' ÉTAPLES, dont la grande oeuvre est une Sainte Bible en français, translatée selon la pure et entière traduction de saint Jérôme, conférée et entièrement revisitée selon les plus anciens et corrects exemplaires.

L'évêque de Meaux, Briçonnet, emploie tout son crédit à répandre cette forme de pensée religieuse, à laquelle on a donné le nom d'évangélisme. La princesse Marguerite, soeur de François Ier, protège ouvertement les évangéliques. Mais l'hérésie luthérienne, qui se développe à partir de 1520, place les évangéliques dans une situation difficile. Ils prennent figure d'hérétiques et l'Église, justement alarmée, les traite en ennemis.

En 1525, Lefèvre d'Étaples doit s'exiler.

En 1529, un disciple de Briçonnet, Berquin, est envoyé au bûcher.

En 1533, la Sorbonne condamne Pantagruel.

Elle ose même s'attaquer à une oeuvre de Marguerite de Navarre, Le Miroir de l'âme pécheresse. D'autre part, certains évangéliques, Bonaventure Des Périers, Étienne Dolet, glissent vers une doctrine à fondement rationaliste, qui ne retient presque plus rien du christianisme.

Cette attitude d'esprit trop publiquement affichée compromet la cause de leur parti. Le roi se montre libéral aussi longtemps qu'il le peut.

Mais en 1534, éclate un grand scandale dans la nuit du 17 au 18 octobre, un pamphlet violent contre la messe, le pape et les gens d'Église est placardé sur les murs de Paris et jusque sur la porte de la chambre du roi, au château d'Amboise.

François Ier autorise alors des poursuites.

Une vingtaine d'hérétiques sont brûlés vifs.

Marot, qui figure parmi les suspects, s'enfuit à l'étranger. Dès lors, les positions religieuses se précisent.

Les esprits les plus audacieux n'hésitent pas à s'engager dans la voie de l'hérésie.

Calvin, partant de l'évangélisme, fonde une nouvelle Église dont il fixe la doctrine dans son Institution chrétienne.

Le clan des humanistes se divise.

Robert Estienne, Ramus optent pour la Réforme. D'autres, plus nombreux, refusent de s'enfermer dans les formules étroites de la religion nouvelle.

Déjà Erasme, en 1525, avait rompu avec Luther.

A son tour, Rabelais se désolidarise de Calvin.

Marguerite de Navarre demeure catholique, au moins de nom.

Marot, qui s'était imprudemment engagé dans le calvinisme, s'aperçoit qu'il a fait fausse route.

Danès, Amyot ne connaissent pas le drame des esprits déchirés et restent fidèles à la tradition religieuse.

Mais l'humanisme, après cette crise, se trouve contraint de prendre une autre direction. Délaissant les questions religieuses, il va s'orienter vers une activité exclusivement littéraire.. »

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