Devoir de Français

Biographie de Louis ARAGO

Extrait du document

Poète, essayiste et romancier, surréaliste, résistant et communiste, Aragon incarne les plus grandes étapes de la littérature du XXe siècle.

Enfant, Aragon lit Barrès, Gorki, Rousseau, qui donneront la dimension sociale et politique de ses romans. Dans sa poésie, il se réfère à Ronsard et à Victor Hugo par l'utilisation de toutes les ressources rythmiques et syntaxiques de l'alexandrin. Aragon rend ses lettres de noblesse à la poésie de ce siècle. Que ce soit en vers ou en prose, il a toujours le souci d'employer le français parlé, les mots de tous les jours, « distingués » ou « populaires », nobles ou crus.

FICHES DE LECTURE:

http://www.devoir-de-philosophie.com/fiche-de-lecture-elsa-louis-aragon-6691.html

http://www.devoir-de-philosophie.com/fiche-de-lecture-aurelien-louis-aragon-6809.html

http://www.devoir-de-philosophie.com/fiche-de-lecture-paysan-paris-louis-aragon-6810.html

« Poète, essayiste et romancier, surréaliste, résistant et communiste, Aragon incarne les plus grandes étapes de la littérature du XXe siècle. Enfant, Aragon lit Barrès, Gorki, Rousseau, qui donneront la dimension sociale et politique de ses romans.

Dans sa poésie, il se réfère à Ronsard et à Victor Hugo par l'utilisation de toutes les ressources rythmiques et syntaxiques de l'alexandrin. Aragon rend ses lettres de noblesse à la poésie de ce siècle.

Que ce soit en vers ou en prose, il a toujours le souci d'employer le français parlé, les mots de tous les jours, « distingués » ou « populaires », nobles ou crus. FICHES DE LECTURE: http://www.devoir-de-philosophie.com/fiche-de-lecture-elsa-louis-aragon-6691.html http://www.devoir-de-philosophie.com/fiche-de-lecture-aurelien-louis-aragon-6809.html http://www.devoir-de-philosophie.com/fiche-de-lecture-paysan-paris-louis-aragon-6810.html L'immersion dans le surréalisme Né en 1897 d'une mère célibataire, Louis Aragon passe son enfance à Neuilly.

Il relate du reste ses souvenirs dans Les Voyageurs de l'Impériale en 1942.

Élève, son goût pour la littérature s'amorce ; il choisit pourtant des études de médecine : affecté en 1917 au Val-de-Grâce, il y fait la connaissance d'André Breton.

Avec lui, il collabore à des revues d'avant-garde, crée Littérature en association avec Philippe Soupault.

Ses premiers poèmes témoignent de son activité au sein des mouvements dadaïste et surréaliste : Feu de joie (1920), Une vague de rêves (1924).

Le Traité du style (1928) propose une révolution du langage.

Dans Mouvement perpétuel (1925), en poète révolté, il arbore son goût du scandale et des positions extrémistes.

Il voit dans le surréalisme un moyen de libération et la possibilité de construire un monde nouveau : « Le monde à bas, je le bâtis plus beau.

» Son roman Le Paysan de Paris (1926) nous offre des pages étonnantes sur sa vision des constructions d'Haussmann à Paris. L'engagement communiste En 1920 se crée le Parti communiste.

Aragon y adhère en 1927.

En 1928, il rencontre Elsa Triolet, qui l'accompagnera en URSS et qui liera désormais son existence à la sienne.

Il rompt avec le surréalisme en 1931 à l'occasion d'un débat sur la fonction poétique et le militantisme révolutionnaire • le surréalisme n'est pas un système pour lui mais un point de départ.

Il s'adonne alors dans ses romans à la « peinture du monde réel » avec Les Cloches de Bâle (1934) et Les Beaux Quartiers (1936).

Ce sont des romans de moeurs qui proposent une réflexion sur l'amour et l'argent et qui révèlent la foi en un idéal fondé sur l'harmonie de la collectivité ; ils suivent en cela la doctrine jdanovienne du réalisme socialiste.

Aurélien (1944) est le portrait d'une génération jetée dans la guerre à vingt ans puis libérée après avoir perdu ses illusions, mais aussi un roman sur l'impossibilité du couple.

L'idéologie est plus marquée dans l'immense fresque des Communistes, composée de 1949 à 1951, dans laquelle Aragon explique la logique du Pacte germano-soviétique.

Comme le surréalisme, le marxisme est, selon lui, un ferment de vie plus qu'un système.

Journaliste à L'Humanité de 1933 à 1934, secrétaire de l'Association internationale des écrivains, directeur du quotidien Le Soir de 1937 à 1939, Aragon est aussi un homme d'action et joue un rôle important dans la guerre d'Espagne. Aragon résistant C'est essentiellement dans la Résistance qu'il s'engagera pendant les années de guerre.

Son recueil de poèmes, Le Crève-Coeur, où il relate les événements de la guerre, l'exode et l'armistice, connaît un succès exceptionnel en 1941.

Son besoin d'humanité y éclate ainsi que l'urgence de la paix.

Il retourne à une poésie traditionnelle, retrouve le pouvoir lyrique de l'alexandrin, adopte des formes connues qui « parlent à la foule ».

Les recueils qui suivent lient la femme et la patrie dans un même amour : Cantique à Elsa (1941), Les Yeux d'Elsa (1942).

Dans Brocéliande (1942), il rend hommage à ses amis fusillés.

Le Musée Grévin (1943), publié sous le pseudonyme de François La Colère, montre son désir de vengeance.

Aragon, pour parler aux Français, aime à utiliser des mythes connus d'eux seuls et non des Allemands : mythes médiévaux essentiellement inspirés des romans de chevalerie où parlent tant l' amour que l' héroïsme.

Jamais la poésie n'avait conquis un aussi vaste public : on lit les poèmes d'Aragon dans les maquis, les prisons... Le retour à l'imagination Après la guerre, Aragon revient sur son passé dans Le Roman inachevé (1956) et consacre ses vers à Elsa (Elsa, 1959) qu'il loue en ce qu'éternelle source de vie, elle lui évite de vieillir : « Tu m'as trouvé comme un caillou que l'on ramasse sur la plage.

» Aragon affirme que le changement du monde viendra par la femme Il écrit dans Le Roman inachevé : « Le domaine privé (...) l'emporte sur le domaine public.

(...) L'amour tient la première place », ce qui semble paradoxal pour un recueil qui relate presque exclusivement les souffrances politiques de sa vie.

Mais c'est pour mieux montrer qu'Elsa en triomphe : « Je suis né vraiment de ta lèvre / Ma vie est à partir de toi.

» Puis, dans son roman La Semaine sainte (1958), Aragon livre son sens du merveilleux quotidien avec éloquence et virtuosité.

Il prend de plus en plus de distance avec le réalisme.

Dans La Mise à mort (1965), il narre l'histoire d'un homme qui a perdu son image et, dans Blanche ou l'Oubli (1967), il montre la complexité de la psychologie humaine et de l'inconscient.

Les Chambres (1969), l'un de ses derniers recueils, compare la vie à un voyage d'une chambre à l'autre, d'une heure à l'autre, avec tout son poids d'angoisse.

Aragon meurt en 1982 à quatre-vingt-cinq ans.

Ses derniers textes proclament et montrent le désir amoureux comme source intarissable de l'imagination créatrice.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles