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Bertolt Brecht

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Bertolt Brecht est né à Augsbourg en Bavière. Mobilisé à seize ans comme aide-soignant dans un hôpital, il abandonna peu après la guerre ses études de médecine à l'université de Munich pour l'écriture dramatique. Sa première pièce fut montée en 1922 sous la direction de l'éminent critique de théâtre munichois, Lion Feuchtwanger, apportant à son jeune auteur un succès qui ne se démentira plus. Toute son œuvre de l'époque reflétait son idéologie : aversion violente envers la société bourgeoise, amitié avec les dadaïstes et affinité d'esprit avec le grand théoricien communiste Karl Korsch qui le convertit à la philosophie marxiste, largement mise en scène par Brecht durant les années 30 dans une série de pièces didactiques. A l'arrivée d'Hitler au pouvoir, il dut quitter l'Allemagne où ses écrits étaient brûlés. Après le Danemark et la Finlande, il s'exila aux États-Unis en 1941 et acheva la composition de sa dernière grande pièce, Le cercle de craie caucasien (1942). En 1947, peu avant la première de Galilée à Broadway, Brecht fut inquiété par la Commission des activités antiaméricaines, expérience déplaisante qui l'incita à rentrer en Europe. Il s'établit à Berlin-Est où il assura jusqu'à sa mort la direction du Berliner Ensemble, troupe qu'il avait fondée lui-même, et put enfin présenter devant le public allemand ses pièces écrites en exil. Pacifiste convaincu, il fut honoré du prix Staline de la Paix en 1955, un an avant qu'une crise cardiaque le terrasse.

« Bertolt Brecht Bertolt Brecht est né à Augsbourg en Bavière.

Mobilisé à seize ans comme aide-soignant dans un hôpital, il abandonna peu après la guerre ses études de médecine à l'université de Munich pour l'écriture dramatique.

Sa première pièce fut montée en 1922 sous la direction de l'éminent critique de théâtre munichois, Lion Feuchtwanger, apportant à son jeune auteur un succès qui ne se démentira plus.

Toute son œuvre de l'époque reflétait son idéologie : aversion violente envers la société bourgeoise, amitié avec les dadaïstes et affinité d'esprit avec le grand théoricien communiste Karl Korsch qui le convertit à la philosophie marxiste, largement mise en scène par Brecht durant les années 30 dans une série de pièces didactiques.

A l'arrivée d'Hitler au pouvoir, il dut quitter l'Allemagne où ses écrits étaient brûlés.

Après le Danemark et la Finlande, il s'exila aux États-Unis en 1941 et acheva la composition de sa dernière grande pièce, Le cercle de craie caucasien (1942).

En 1947, peu avant la première de Galilée à Broadway, Brecht fut inquiété par la Commission des activités antiaméricaines, expérience déplaisante qui l'incita à rentrer en Europe.

Il s'établit à Berlin-Est où il assura jusqu'à sa mort la direction du Berliner Ensemble, troupe qu'il avait fondée lui-même, et put enfin présenter devant le public allemand ses pièces écrites en exil. Pacifiste convaincu, il fut honoré du prix Staline de la Paix en 1955, un an avant qu'une crise cardiaque le terrasse. A la fin du siècle dernier, quelques hommes sont nés que leur talent, leur date de naissance et l'histoire de leurs contemporains plus que leur propre biographie devaient ranger parmi les meilleurs écrivains de notre siècle.

Il ne s'agit pas seulement de leur qualité littéraire, mais de leur adolescence qui devait débuter avec la Première Guerre mondiale et les transformer en soldats alors qu'ils étaient encore des écoliers.

Pour la plupart, ce n'était qu'un premier apprentissage qu'allaient suivre, au hasard du lieu natal, la révolution ou le fascisme, le chômage ou l'émigration et, partout et pour tous, à l'issue de la jeunesse, la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, l'histoire du XXe siècle devenait pour chacun plus importante, plus décisive que les détails de la vie personnelle, et un homme né à Augsbourg, en Bavière, au sein d'une respectable famille bourgeoise, pouvait écrire au début d'un de ses premiers grands poèmes : Moi, Bertolt Brecht, je viens des forêts noires. Ma mère m'apporta dans les villes Alors que je me trouvais dans son ventre. Et le froid des forêts persistera en moi jusqu'à mon décès. Cela se passait en 1921, dans un pays bouleversé par une première guerre du siècle, une première dé faite, devant l'œil net d'un garçon à peine majeur qui avait déjà été infirmier militaire, participé à une révolution, et en avait encore pour quatre ans avant de terminer ses études.

Il écrivait des vers et des pièces de théâtre, sans jamais s'intéresser à lui-même ni aux siens, peu sûr encore des sources d'un passé immédiat et des probabilités de l'avenir ; il avançait à tâtons dans un monde qui lui déplaisait, décidé à voir clair, à comprendre et à s'exprimer avec simplicité et précision.

En 1906, il se consacrait à l'étude du marxisme.

Il collaborait avec des musiciens, créait des textes de chansons qui plaisaient à des ouvriers et des drames dont certains étaient joués en province.

Une de ses pièces, L'opéra de quat'sous, obtenait un grand succès à Berlin.

Environ trois ans plus tard, Bertolt Brecht, relativement peu connu dans son pays, mais considéré dangereux par les maîtres du Troisième Reich, donc condamné au silence et destiné à un camp de concentration, était forcé, comme presque tous les écrivains allemands de cette époque, de fuir à l'étranger. D'abord les lieux de refuge de la vieille Europe parurent suffisants ; Brecht séjourna brièvement en France, en Angleterre, en Union Soviétique, vécut en Suisse, s'attarda au Danemark, en Suède, en Finlande.

Il continuait à composer des poèmes dont il réussit à publier plusieurs et des pièces de théâtre dont certaines furent représentées modestement.

Déjà les gouvernants de son pays préparaient, déclenchaient la Seconde Guerre mondiale.

L'Europe n'était plus un continent vivable ; en 1941, Brecht parvint à atteindre les États-Unis, la Californie.

A partir du moment où il avait quitté l'Allemagne, son exil devait durer plus d'un quart de sa vie, quinze ans, qu'il passa, à quelques exceptions près, misérablement, ne mangeant souvent qu'une fois par jour, mais s'obstinant à fumer des cigares, bien que de fort mauvaise qualité, à lire plusieurs journaux quotidiens et à voir des films.

C'est au cours de ces quinze années qu'il devait écrire la plupart de ses poèmes les meilleurs, deux romans et, à une ou deux exceptions près, ses drames les plus importants : Mère Courage et ses enfants, la Vie de Galilée, la Bonne Ame de Se-Tchouan, le Cercle de craie caucasien, et tant d'autres encore.

Il continuait à être peu connu, modérément traduit, rarement joué. Deux ans environ après la fin de la guerre, il était convoqué devant la Commission des Activités non-américaines.

Il y fut interrogé par quelques députés qui ignoraient la littérature en général et cet écrivain étranger en particulier, tout en le soupçonnant d'avoir des idées dangereuses et de les exprimer.

Le lendemain il quittait les États-Unis comme il avait, quinze ans plus tôt, quitté l'Allemagne. Bientôt il devait se retrouver à Berlin, dans le secteur de cette ville qui est la capitale de la République Démocratique Allemande.

Le paysage rappelait certaines de ses pièces, quelques-uns de ses poèmes, mais le vieux théâtre du Schiffbauerdamm où, vingt ans plus tôt, Berlin courait voir l'Opéra de quat'sous, avait échappé aux. »

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