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Anne Comnène

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Anne Comnène 1083-1148 Historiens érudits, savants et poètes s'accordent à dire que, rarement, le goût des lettres fut plus universellement répandu que dans la Byzance des Comnène. C'est l'époque où Tzetsés commente Hésiode et Homère, où Jean Italos après Tsellos étudie et enseigne la doctrine de Platon, où la langue s'épure et reproduit la grâce et la sobriété de l'Attique. Une princesse impériale admirablement douce comme Anne Comnène n'allait pas échapper à cette renaissance classique. La culture donnée jadis aux femmes byzantines ne pouvait lui suffire. Elle eut les maîtres les plus réputés : elle apprit l'histoire, la littérature, la politique, la diplomatie, la médecine et les sciences. Elle lut les grands poètes et les grands philosophes. Elle citait couramment Orphée et Timothée, Sapho et Pindare ; elle savait le latin, chose rare dans cet Orient du XIIe siècle, et cette femme savante, quand elle se mêla d'écrire, fut simplement un grand écrivain. L'Alexiade, sorte de grand poème épique à la gloire de son père, l'empereur Alexis Comnène demeure un très beau livre qui contient, à côté du tableau saisissant de cette époque fameuse des Croisades, toutes ses tristesses personnelles, tous ses regrets, toutes ses rancoeurs, tous ses souvenirs et toute sa nostalgie du trône manqué.

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