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Aimez vous les romans appuyés sur une solide documentation et décrivant précisément la réalité, ou préférez vous les oeuvres de pure imagination, capable de vous transporter dans un univers éloigné de celui de la vie quotidienne ? Vous répondrez à cette question en utilisant des exemples issus de vos lectures.

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Les Milles et une Nuits, Les contes de Perrault, Les romans de Jules Vernes ) ·                             Mauvais image des romans fantastiques, considérés comme une sous-littérature par la critique universitaire mais plebiscités pourtant par le public ( cf. Harry Potter).     III) Qui gagne le duel ? Les oeuvres de pure imagination semblent avoir un intérêt plus grand   - La littérature de pure imagination n'est pas totalement désancrée du réel et peut prétendre aux mêmes enjeux et objectifs que la littérature à tendance réaliste ( l'inverse n'étant, à mon sens, pas possible). Cette littérature fantastique ou merveilleuse se présente comme une critique de la réalité, le terme de critique pris ici dans son double sens d'analyse et de remise en cause. Les oeuvre de pures imaginations se révèlent souvent des transpositions de la réalité, présentant de façon illustrée et plus marquée ses fonctionnements et dysfonctionnement. Ex : ·                             L'apologue des Troglodytes dans les Lettres Persanes de Montesquieu ·                             Les voyages de Gulliver de Jonathan Swift   - La littérature de pure imagination a pour enjeu principal l'observation profonde de la nature humaine dans ses ressorts les plus inconscients. Les oeuvres fantastiques revêtent ainsi une forte dimension psychanalytique en faisant jouer les ressorts de la peur, et du Mal. La psychanalyse interprète volontiers le genre fantastique comme l'expression de désirs sexuels inavouables. Il est relativement facile en effet d'associer à chacun des thèmes du fantastique une forme de sexualité anormale : ainsi, la sorcellerie équivaut à la nymphomanie, le vampirisme au sado-masochisme etc.

« Analyse du sujet et problématisation Ce sujet est assez étonnant dans sa formulation car il semble d'abord porter sur le roman, mais le terme d'œuvre employé dans la deuxième partie suggère la possibilité de faire référence à toute œuvre littéraire issue de n'importe quel genre. Le sujet appelle à une réflexion personnelle et à l'énoncé d'un point de vue a priori subjectif ( « aimezvous ») mais il s'agira de justifier sa préférence à l'aide d'arguments objectifs.

Par ailleurs, il ne faudra pas, au terme de la dissertation, opter pour la solution du juste milieu en disant que les deux propositions se valent et qu'il s'agit seulement d'une question de goût ! Il faut se positionner en faveur d'une proposition en montrant que c'est cette proposition qui a le plus d'intérêt pour les lecteurs. Examinons donc les deux propositions possibles : La première est celle du roman à tendance réaliste ou naturaliste, s'appuyant fortement sur le réel et ayant souvent une démarche scientifique.

Ce roman à tendance réaliste inclut aussi les romans historiques, et, dans une moindre mesure, les romans autobiographiques. La seconde proposition est moins marquée génériquement et désigne les œuvres de pure fictionà tendance fantastique ou merveilleuse, proposant une évasion dans un monde hors du quotidien et du réel. Problématique : Qui des œuvres réalistes ou des pures fictions fantaisistes a le plus d'intérêt pour le lecteur ? I) Intérêts des romans réalistes et leurs limites - Dans les romans à tendance réaliste, qui cherchent à décrire le réel de la façon la plus objective qui soit, le lecteur peut plus facilement s'identifier aux personnages.

Le processus d'illusion référentielle est donc plus aisé à mettre en place et fonctionne mieux.

Le romancier peut faire plus facilement appel aux sentiments du lecteur pour le faire adhérer à son roman, puisque le lecteur se reconnaît dans les personnages du roman ou se met facilement à leur place.

Le discours réaliste est un discours persuasif : il cherche à produire l'illusion référentielle.

Le récit se veut conforme à la réalité socio-culturelle du lecteur.

Il représente des objets, des personnes et des enchaînements stéréotypés et attendus par l'énonciataire.

Il renvoie au contexte extra-linguistique.

Il multiplie les procédés créateurs d'effet de réel.

On a souvent un usage du registre pathétique dans ce genre de roman : le romancier cherche à provoquer la pitié et la compassion des lecteurs en leur présentant un quotidien souvent sombre révélant une misère sociale. Ex : · · Romans de la Comédie Humaine de Balzac jouent totalement sur le processus d'identification et d'illusion référentielle. Dans la série des Rougon-Macquart de Zola, de nombreux personnages visent à inspirer de la pitié au lecteur, à travers le processus de l'identification : cf.

des personnages vivant dans une misère matérielle ou sociale profonde comme Gervaise ou Nana. - Les romans à tendance réaliste se présentent comme des reflets directs d'une réalité sociale ou historique et proposent souvent une étude des mécanismes d'une société.

Ils ont donc une fin analytique et en cela présentent un intérêt non négligeable pour le lecteur en lui permettant de mieux comprendre son époque, ou une époque passée.

Ces types de romans ont donc une valeur pédagogique indéniable et se caractérisent par leur grande densité cognitive.

À l'étape d'écriture préexiste une étape d'information rigoureuse (la fiche d'information auctorale est caractéristique du genre) Le roman réaliste sonde à la faveur d'une intrigue l'Histoire contemporaine . Ex : · Balzac et son ambition dans la Comédie Humaine : « faire concurrence à l'état civil ». · Balzac, Les Chouans, roman historique restituant l'esprit d'une époque, celle de la Révolution française : Balzac a consulté des ouvrages historiques, ce qui prouve qu'il se documente de façon savante :La Guerre des Vendéens et des Chouans, par Jean-Julien Savary ; L'Histoire de la révolution, par Minniet ; H istoire de la révolution française, par Adolphe Thiers - Les romans ancrés sur le réel de façon objective proposent non seulement une analyse de la société à partir d'éléments réels, mais aussi une analyse de l'homme.

Ils présentent parfois un véritable examen scientifique cherchant à éclairer la nature humaine et les mécanismes déterminant les comportements humains.

Ces romans prennent souvent la science pour modèle dans leur composition. Ex : Zola insiste beaucoup sur l'influence de l'hérédité et de l'éducation, et s'appuie sur des théories qui, pour avoir été inspirés par la médecine expérimentale de Claude Bernard, se veulent scientifiques pour peindre une réalité souvent crue.. »

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