PEYREFITTE Roger 1907

Romancier, né à Castres. Peyrefitte est - il le sera longtemps encore -l’auteur de ce livre d’amour (passionné, pathétique même) entre deux adolescents: Les Amitiés particulières, 1944. C’est d’ailleurs la seule oeuvre romanesque notable de l’écrivain Peyrefitte ; Les Amours singulières (1949) renouvelèrent le succès, non la réussite. Après quoi, il faut encore citer, en 1950, le récit poignant (jusqu’à l’insoutenable) de La Mort d’une mère : ayant trop tardé à voir sa mère à l’agonie, Roger Peyrefitte se décide enfin et la trouve morte.

Pour le reste, il rencontre un nouveau bon sujet, Les Ambassades (1951) ; « secrétaire d’ambassade » lui-même à Athènes avant la guerre, il arrive à rendre odieuses, et méprisables, tout à la fois la Carrière (ce qui n’est pas si grave puisqu’il la méprise en effet), mais aussi la Grèce (qu’il n’a, de toute évidence, jamais cessé d’aimer). À qui va-t-il s’en prendre à présent? Au Vatican, aux chevaliers de Malte, à la franc-maçonnerie, etc. : Les Juifs (1965), Les Américains (1968)... Du moins a-t-il écrit un beau livre. Et le nom du romancier Peyrefitte aurait bien mérité de figurer parmi les quarante membres actuels de l’Académie française.

■ Œuvres - En poche : Les Amitiés particulières (J'ai lu). - La Soutane rouge (Folio).