Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Un silence se fit dans le déclin du jour
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Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : La chanson d'Eve) - Un silence se fit dans le déclin du jour Un silence se fit dans le déclin du jour. Une plainte expira, puis un soupir d'amour. Puis une pomme chut, une autre encore, et d'autres, Dans l'herbe haute et chaude et l'ombre d'émeraude. Le soleil descendit de rameaux en rameaux ; On entendit chanter un invisible oiseau. Une senteur de fleurs molles et défaillantes Sur la terre glissa comme une vague lente. Et pour mieux enchanter celle qui vient, les yeux Baissés, et comme en songe, et le cour oublieux, Par les troubles sentiers de ces jardins magiques, Le soir voluptueux, dans les airs attiédis, De ses subtiles mains complices étendit L'insidieux filet des étoiles obliques.
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