2 résultats pour "maulnier"
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Thierry Maulnier écrit dans son Racine (p. 70, Gallimard, édit.) : « Montrer sur la scène des monstres ou des meurtres, montrer du sang, montrer de brillants costumes ou des foules ou des batailles, tout cela est bon pour des primitifs, des romantiques ou des enfants. La grandeur et la gloire de l'homme sont d'avoir cessé de montrer parce qu'il a appris à dire. L'art le plus affiné et le plus complexe est nécessairement l'art où le langage - honneur des hommes, dit le poète - a la plac
Introduction. Le théâtre a toujours exercé sur les intellectuels un curieux mélange d'attrait et de répulsion. Art du spectacle, parlant aux sens plus qu'à l'esprit, ne connaissant de vrai succès que sous la forme populaire, il relève souvent, aux yeux des gens cultivés, des accusations portées contre l'imagerie facile, la « montre », la parade pour badauds. Cicéron se détournait déjà du déploiement de statues et de tapisseries du théâtre ancien. On connaît de nos jours le mépris témoigné par bi...
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Appliquez à Phèdre ces réflexions écrites par Thierry Maulnier à propos de l'oeuvre de Racine: Le théâtre le plus dur et la poésie la plus sauvage, la peinture de tout ce que la condition humaine a d'inexorable et de tout ce qu'ont d'émouvant les vertiges du coeur ?
INTRODUCTION Il est désormais traditionnel d'examiner, dans les pièces de Racine, le jeu de la tendresse et de la cruauté. Nulle part les deux aspects n'apparaissent plus solidaires que dans Phèdre, celle de ses tragédies que l'auteur lui-même préférait. Elle correspond à cette définition de Thierry Maulnier : « le théâtre le plus dur et la poésie la plus sauvage, la peinture de tout ce que la condition humaine a d'inexorable et de tout ce qu'ont d'émouvant les vertiges du coeur ». Sous les sort...