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Voltaire, le dilettante mondain

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Pendant cette période, Voltaire exprime librement sa philosophie d'épicurien et de libertin dans Le Mondain et dans les Discours en vers sur l'Homme. Dans Le Mondain (1736), Voltaire justifie son goût pour le luxe et la civilisation. A l'aimable temps présent, il oppose le prétendu âge d'or, où régnaient le dénuement et la barbarie. Il peint la vie d'un « mondain » heureux : J'aime le luxe et même la mollesse, Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, La propreté, le goût, les ornements : Tout honnête homme a de tels sentiments... Ah ! le bon temps que ce siècle de fer !

« LE CHATELAIN DE CIREY Les Lettres philosophiques ayant été condamnées par le Parlement, Voltaire, menacé dans sa liberté, cherche refuge chez Mme du Châtelet, au château de Cirey, près de la frontière lorraine.

Pendant dix ans, il va mener une vie conforme à ses voeux.

Il se livre aux plaisirs, reçoit sans cesse amis et admirateurs, fonde un théâtre où on représente des comédies, des opéras, qu'il a souvent composés lui-même.

Il se complaît dans les intrigues, noue des relations épistolaires avec Frédéric de Prusse, qui monte sur le trône en 1740, et se voit confier en 1742, pendant la crise de la Succession d'Autriche, une, mission officieuse.

Surtout, il travaille : il écrit de nouvelles tragédies, Alzire, Zulime, Mahomet, Mérope (1743); le poème héroïcomique de La Pucelle; la satire du Mondain et les sept Discours en vers sur l'Homme.

Tout particulièrement, il mène des recherches historiques, philosophiques et scientifiques : il amasse les éléments de ses futurs ouvrages d'histoire, Le Siècle de Louis XIV et l'Essai sur les Moeurs; il se passionne pour Leibniz et pour la spéculation métaphysique; il pratique des expériences de physique et des observations d'astronomie dans le laboratoire de Mme du Châtelet, qui est férue de science. LE POÈTE ÉPICURIEN Pendant cette période, Voltaire exprime librement sa philosophie d'épicurien et de libertin dans Le Mondain et dans les Discours en vers sur l'Homme. Dans Le Mondain (1736), Voltaire justifie son goût pour le luxe et la civilisation.

A l'aimable temps présent, il oppose le prétendu âge d'or, où régnaient le dénuement et la barbarie.

Il peint la vie d'un « mondain » heureux : J'aime le luxe et même la mollesse, Tous les plaisirs, les arts de toute espèce, La propreté, le goût, les ornements : Tout honnête homme a de tels sentiments... Ah ! le bon temps que ce siècle de fer ! Contre ceux qui prêchent la frugalité et le renoncement, il conclut : « Le Paradis terrestre est où je suis.

» Les pouvoirs publics s'émurent de cette fantaisie un peu cynique, et Voltaire dut passer quelque temps en Hollande.

La Défense du Mondain, publiée l'année suivante, en 1737, apportait quelques atténuations à sa pensée. Les Discours en vers sur l'Homme (1738), inspirés d'un poème philosophique de Pope, sont d'un épicurisme plus nuancé et moins égoïste.

Voltaire soutient que le plaisir est naturel à l'homme et que les passions sont bonnes en elles-mêmes; mais il ai oute qu'il faut savoir se contenter de son sort et observer en toute chose, étude ou plaisir, une sage modération.

En outre, l'homme, pour être pleinement heureux, devrait pratiquer la tolérance et la fraternité : Les miracles sont bons ; mais soulager son frère, Mais tirer son ami du sein de la misère, Mais à ses ennemis pardonner leurs vertus, C'est un plus grand miracle, et qui ne se fait plus.. »

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