Voltaire et le libertin
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L'ÉLÈVE DES JÉSUITES
François-Marie Arouet, dernier enfant d'un notaire au Châtelet, est né à Paris; il appartient à
un milieu de bourgeois aisés et cultivés.
Dès l'âge de sept ans, il entre au collège Louis-leGrand, dirigé par les Jésuites.
Élève brillant, il acquiert une solide culture littéraire; mais il
inquiète ses maîtres par son impertinence et par son indépendance d'esprit.
Il commence à se
faire de brillantes relations en frayant avec des condisciples d'origine noble, qui demeureront
ses amis et deviendront ses protecteurs : d'Argentai, les frères d'Argenson.
LES DÉBUTS MONDAINS
A sa sortie du collège, son parrain, l'abbé de Châteauneuf, se charge de son éducation
mondaine.
Il le présente à la célèbre Ninon de Lenclos, il l'introduit dans la société élégante et
libertine du Temple.
L'adolescent se trouve d'emblée à l'aise dans ce milieu; il séduit poètes et
seigneurs par sa grâce et sa finesse; il compose ses premières poésies, et surtout, il fait des
progrès en incrédulité; son père, inquiet, le contraint à fréquenter l'École de Droit, puis l'envoie
à La Haye, comme secrétaire de l'ambassadeur; mais le jeune libertin fait scandale.
LES DÉBUTS LITTÉRAIRES
Revenu à Paris, François Arouet travaille comme clerc chez un procureur et
se distrait en rimant des vers satiriques.
Son père le confie à M.
de
Caumartin; dans le demi-exil du château de Saint-Ange, il commence le
poème de La Ligue, sur les guerres de religion, et la tragédie d'Œdipe.
On lui attribue deux
pièces contre le Régent : il est exilé à Sully-sur-Loire (1716); une satire politique sur le règne
de Louis XIV le conduit à la Bastille, où il demeure onze mois.
Quand il en sort, Œdipe est
représenté avec succès à la Comédie-Française (1718).
Dès lors, Voltaire mène la vie d'un
poète à la mode : il est reçu par le Régent et fréquente de grands seigneurs, Villars, Richelieu,
Lord Bolingbroke; il compose des divertissements pour le mariage de Louis XV.
Tout lui sourit :
son poème de La Ligue, publié en 1723, est porté aux nues; il est pensionné par le Régent, puis
par le Roi; enfin, grâce à l'héritage paternel et aux conseils d'amis banquiers, les frères Pâris, il
se lance dans de fructueuses spéculations financières.
Il est connu désormais sous le
pseudonyme de Voltaire, anagramme, suppose-t-on, de Arovet 1(e) j(eune).
L'EXIL
Une « catastrophe » interrompt cette félicité.
Le chevalier de Rohan-Chabot, à qui Voltaire avait répondu avec
impertinence, le fait bâtonner par ses gens.
Voltaire exige une réparation par les armes, que le chevalier lui refuse.
Il
se répand alors en propos menaçants : le chevalier le fait enfermer à la Bastille.
Il est bientôt libéré, mais il doit
partir pour l'exil et passe en Angleterre..
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