Vincent VOITURE (1597-1648) - Mon âme, à Dieu, quoi que le coeur m'en fende
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Vincent VOITURE (1597-1648) - Mon âme, à Dieu, quoi que le coeur m'en fende Mon âme, à Dieu, quoi que le coeur m'en fende, Et que l'Amour de partir me défende, Ce traître honneur veut pour me martyrer, Par un départ nos deux coeurs déchirer, Et de laisser ton bel oeil me commande. Je ne veux pas qu'en larmes tu t'épande, Et sans qu'en rien ton amour appréhende, Dis-moi gaiement, sans plaindre et soupirer, Mon âme, à Dieu. Car je te laisse, et je te recommande De mon esprit la partie plus grande, Sans plus vouloir jamais la retirer, Car rien que toi je ne puis désirer, Et veux t'aimer jusqu'à ce que je rende Mon âme à Dieu.
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