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VILLIERS DE L'ISLE-ADAM

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se réfugie dans un rêve lyrique, où revit un passé glorieux. « Indifférent aux soucis politiques de ce siècle et de cette patrie, aux forfaits passagers de ceux qui les représentent », il contemple, au fond de lui-même, « le reflet des richesses stériles d'un grand nombre de rois oubliés » (Souvenirs occultes). Mais en réalité, il est pauvre et méconnu. Pour redorer son blason, il cherche à s'illustrer dans la littérature, publie un recueil de Poésies (1859), puis un roman philosophique, Isis (1862); il compose deux drames, Elên et Morgane; il collabore au Parnasse contemporain (1866); il fonde enfin la Revue des lettres et des arts, où paraissent ses deux premiers contes, Claire Lenoir (1867) et L'Intersigne (1868). Il a trouvé, dès lors, la formule qui lui convient le mieux.

« Villiers de L'Isle-Adam (Auguste Villiers de l'Isle-Adam, 1838-1889) Ecrivain français.

Descendant d'une ancienne famille aristocratique bretonne ruinée, il se destine à l'écriture et s'installe à Paris.

Charles Baudelaire, Stéphane Mallarmé le croient promis à un bel avenir littéraire, mais ses brillants débuts seront bientôt suivis d'insuccès : ses pièces ne sont pas jouées, son recueil Premières poésies passe inaperçu.

Il travaille à son drame Axel qui ne paraît qu'en 1890 et qui en fait un des précurseurs du symbolisme.

Ses nouvelles, Contes cruels (1883), Tribulat Bonhomet (1887) et le roman l'Eve future révèlent les aspirations idéalistes de cet écrivain pessimiste. LE GRAND SEIGNEUR Auguste Villiers de l'Isle-Adam, né à Saint-Brieuc, se flatte de descendre d'une des plus anciennes familles françaises.

Volontiers, il se réfugie dans un rêve lyrique, où revit un passé glorieux.

« Indifférent aux soucis politiques de ce siècle et de cette patrie, aux forfaits passagers de ceux qui les représentent », il contemple, au fond de lui-même, « le reflet des richesses stériles d'un grand nombre de rois oubliés » (Souvenirs occultes).

Mais en réalité, il est pauvre et méconnu.

Pour redorer son blason, il cherche à s'illustrer dans la littérature, publie un recueil de Poésies (1859), puis un roman philosophique, Isis (1862); il compose deux drames, Elên et Morgane; il collabore au Parnasse contemporain (1866); il fonde enfin la Revue des lettres et des arts, où paraissent ses deux premiers contes, Claire Lenoir (1867) et L'Intersigne (1868).

Il a trouvé, dès lors, la formule qui lui convient le mieux. LE CONTEUR CRUEL En 1883, Villiers réunit sous le titre Contes cruels un certain nombre de récits qui avaient été déjà publiés pour la plupart dans des journaux ou des périodiques.

Beaucoup de ces récits contiennent, sous une forme symbolique, une satire aiguë des moeurs contemporaines. L'écrivain dénonce les prétentions ridicules de la science (L'Appareil pour l'analyse chimique du dernier soupir), la stupidité de la foule (Vox populi), la tyrannie de l'argent (A s'y méprendre), le triomphe insolent de la médiocrité (Deux Augures).

Les mêmes tendances apparaissent dans les recueils suivants, Nouveaux Contes cruels, Histoire insolites, L'Amour suprême, où s'accumulent les histoires terribles (La Torture par l'espérance), macabres (Le Jeu de grâces) ou sanglantes (Le Secret de l'échafaud).

Dans L'Ève future (1886), il pose, avec une anxiété qui se dissimule derrière l'ironie, le problème des possibilités ouvertes désormais à la science. Enfin, dans Tribulat Bonhomet (1887), il rassemble plusieurs contes dont le héros, un prétendu savant obstinément fermé à toute grandeur, se donne comme « l'archétype » de son siècle. LE PHILOSOPHE SPIRITUALISTE Mais si Villiers fustige ainsi les vices du temps, c'est parce qu'il garde vivante en lui l'image d'un idéal moral et spirituel.

Sa pensée demeure flottante et se réclame tantôt de l'orthodoxie catholique, tantôt de la métaphysique hégélienne, tantôt des doctrines occultistes.

Mais toutes ses professions de foi révèlent son désir d'échapper à la sujétion des apparences sensibles et de s'évader dans un autre monde.

Quelques-uns de ses contes exaltent le pouvoir surnaturel de l'amour (Vera) ou la grandeur du renoncement aux joies terrestres (L'Amour suprême).

Son rêve d'Absolu s'épanouit magnifiquement dans Axêl, publié au lendemain de sa mort (1890) : le héros et l'héroïne de ce drame sacrifient la richesse, la puissance, l'amour même, et, dédaigneux des contingences terrestres, se réfugient finalement, par la mort, dans l'Éternité.. »

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