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Vie de Mme DE LAFAYETTE et analyse de la Princesse de Clèves.

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MARIE-MADELEINE PIOCHE DE LA VERGNE est née à Paris. Sa mère, devenue veuve, se remarie en 1650 avec le chevalier Renaud de Sévigné, oncle de la marquise. Marie-Madeleine se lie d'une étroite amitié avec la marquise, de huit ans son aînée. Elle achève de se former le goût auprès du savant Ménage et fréquente l'Hôtel de Rambouillet. Elle est, à cette époque, « fort jolie et fort aimable » (Retz), « toute lumineuse et toute précieuse » (Scarron). En 1655, elle épouse le comte DE LAFAYETTE. Elle l'accompagne en Auvergne, où il possède de vastes domaines, puis, dès 1658, elle revient se fixer à Paris. Elle est bien accueillie à la cour. Elle occupe dans l'amitié de Madame une place de choix. Elle reçoit chez elle une société restreinte mais brillante : Mme de Sévigné, la future marquise de Maintenon, le cardinal de Retz et La Rochefoucauld devenu, à partir de 1665, le plus fidèle de ses amis. La vive jeune fille s'est transformée en une lemme désabusée. Elle a une mauvaise santé. Sa beauté s'est précocement flétrie. Elle se mêle volontiers d'intrigues politiques. Elle est très exigeante envers ses amis. Elle prise plus que tout la fermeté du caractère. La mort de La Rochefoucauld (1680), puis celle du comte de Lafayette (1683) la déterminent à vivre retirée. Elle pratique dans ses dernières années une religion austère, teintée de jansénisme.

« Mme DE LAFAYETTE (1634-1693) MARIE-MADELEINE PIOCHE DE LA VERGNE est née à Paris.

Sa mère, devenue veuve, se remarie en 1650 avec le chevalier Renaud de Sévigné, oncle de la marquise.

Marie-Madeleine se lie d'une étroite amitié avec la marquise, de huit ans son aînée.

Elle achève de se former le goût auprès du savant Ménage et fréquente l'Hôtel de Rambouillet. Elle est, à cette époque, « fort jolie et fort aimable » (Retz), « toute lumineuse et toute précieuse » (Scarron).

En 1655, elle épouse le comte DE LAFAYETTE.

Elle l'accompagne en Auvergne, où il possède de vastes domaines, puis, dès 1658, elle revient se fixer à Paris.

Elle est bien accueillie à la cour.

Elle occupe dans l'amitié de Madame une place de choix.

Elle reçoit chez elle une société restreinte mais brillante : Mme de Sévigné, la future marquise de Maintenon, le cardinal de Retz et La Rochefoucauld devenu, à partir de 1665, le plus fidèle de ses amis.

La vive jeune fille s'est transformée en une lemme désabusée.

Elle a une mauvaise santé.

Sa beauté s'est précocement flétrie.

Elle se mêle volontiers d'intrigues politiques.

Elle est très exigeante envers ses amis.

Elle prise plus que tout la fermeté du caractère.

La mort de La Rochefoucauld (1680), puis celle du comte de Lafayette (1683) la déterminent à vivre retirée.

Elle pratique dans ses dernières années une religion austère, teintée de jansénisme. PRINCIPALES ŒUVRES La Princesse de Montpensier (1662).

Cette nouvelle fut publiée sans nom d'auteur. Le sujet a quelque chose de racinien : un homme et une femme qui s'aiment passionnément, sont obligés pour des raisons de convenances de s'éloigner, l'un de l'autre. Zayde, histoire espagnole (1669-1671).

L'oeuvre parut sous la signature de ' Segrais. La Princesse de Clèves (1678, sans nom d'auteur). Présentée à la cour d'Henri II, Mlle de Chartres fait sensation par sa beauté.

Dès qu'il la voit, le jeune prince de Clèves tombe amoureux d'elle.

Bien qu'elle n'éprouve pour lui que de l'estime, elle consent à l'épouser.

A l'occasion d'un bal, elle rencontre le duc de Nemours.

C'est le début d'une passion réciproque.

Mais la princesse de Clèves entend rester irréprochable.

Pour mieux se défendre, elle avoue à son mari le trouble qu'elle ressent.

Torturé par la jalousie, M.

de Clèves tombe malade et meurt.

Va-t-elle épouser Nemours? Non, car les raisons qu'elle a de le tenir à l'écart lui paraissent « fortes du côté de son devoir et insurmontables du côté de son repos ».

Elle vivra désormais dans une retraite austère. LA PRINCESSE DE CLÈVES ...

roman de moeurs.

— Le cadre de ce roman, comme celui de La Princesse de Montpensier est historique.

L'action se déroule sous les règnes d'Henri II et François II.

Mme de Lafayette s'était documentée sur cette époque dans des ouvrages récents.

Son roman contient les portraits d'Henri II, Catherine de Médicis, Marie Stuart, Diane de Poitiers et des allusions aux événements politiques et militaires du temps.

Sur ce fond historique se surajoute une image de la cour de Louis XIV.

Il est vain de chercher à identifier les personnages.

Mais les moeurs et les intrigues correspondent à ce que Mme de Lafayette avait pu observer dans l'entourage d'Henriette d'Angleterre. ...

roman précieux.

— Bien que l'oeuvre soit courte et ramassée, elle est construite selon la technique du roman précieux : épisodes secondaires intercalés dans le récit principal, procédés d'exposition un peu simplistes, comme celui qui consiste à faire surprendre une conversation par un personnage intéressé à la connaître.

La place tenue par les problèmes de casuistique amoureuse, la conception d'un amour hautement intellectualisé attestent aussi la persistance de la tradition précieuse. ...

roman du renoncement héroïque.

— Les personnages de Mme de Lafayette mettent l'honneur avant toute chose. Ils ne se croient même pas autorisés à enfreindre le code des conventions mondaines qui leur interdit les explications franches et totales.

Leur héroïsme rappelle celui de la tragédie cornélienne.

Mais il repose sur des bases morales plus sûres.

Il ne crée pas des devoirs extravagants.

Il garde le sens de l'humain.

Les sacrifices qu'il demande, n'en sont que plus pénibles.

Ces hommes et ces femmes qui ont peur (le l'amour, qui fuient devant le bonheur, ne trouvent dans leur renoncement aux une exaltation.

Ils n'ont même pas les consolations du mysticisme. Leur murale est étrangère à la pensée de Dieu.

Du jansénisme dont elle a subi l'influence, Mme de Lafayette, que la pente de sa nature et peut-être une amère expérience de la vie inclinaient au pessimisme, n'a retenu ici que lé côté désolant. ...

roman d'analyse.

— C'est le premier roman qui n'ait pas comme principal objectif de raconter une histoire.

Mme de Lafayette s'applique à « rendre sensible la montée lente des passions, leur paroxysme, l'apaisement qui suit les grandes crises » (Antoine Adam).

Aventure particulièrement poignante lorsqu'elle se déroule, comme c'est le cas, dans des âmes supérieures, conscientes de leur devoir et lucides devant leur destin.

Mme de Lafayette ne se fait d'ailleurs pas d'illusions sur la vraie nature de l'amour, volonté de possession qui tend vers la cruauté, puissance destructrice, dont la loi est de porter en elle les principes de son propre anéantissement.

Elle croit à la fatalité de l'amour, à sa tyrannie.

Cette psychologie n'est pas sans rapports avec les Maximes de La Rochefoucauld, mais elle est surtout proche de la tragédie racinienne.. »

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