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Victor HUGO: vie et oeuvre

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Il est le troisième fils du commandant Hugo, qui devint plus tard général et comte. Sa mère appartenait à une famille d'armateurs nantais. Tous deux étaient incroyants. Victor Hugo ne fut pas baptisé. Sa vocation se dessine de bonne heure. En 1816, il écrit :« Je veux être Chateaubriand ou rien.» Les récompenses qui lui sont décernées par l'Académie française et par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse favorisent cette vocation et le détournent de la préparation à l'École polytechnique, où son père rêvait de le voir entrer. En 1819, il fonde avec ses frères Le Conservateur littéraire. La publication des Odes, en 1822, lui vaut une pension royale. Il épouse alors Adèle Foucher, qu'il aime depuis trois ans. Il se rapproche de l'Église. Il professe des opinions monarchistes. Il collabore à La Musc française et fréquente le salon de Nodier. Son orientation littéraire est encore mal définie. En 1827, il prend parti. Il s'affirme romantique et du même coup libéral. La préface de Cromwell lui donne l'autorité d'un chef d'école. Autour de lui, se fonde le second Cénacle. La représentation d'Hernani consacre le succès du romantisme et la renommée du jeune écrivain. Le voilà donc engagé dans une glorieuse carrière, d'ailleurs jalonnée d'épreuves : il perd l'amitié de Vigny; Gustave Planche et Nisard s'acharnent contre lui; son ménage se désunit par la faute de Sainte-Beuve, naguère son ami; il connaît des deuils familiaux, dont le plus cruel est, en 1843, la mort de Léopoldine, sa fille aînée. Quant aux événements fastes, ce sont, en dehors des succès littéraires, la rencontre et l'amour de Juliette Drouet qui, de 1833 à 1883, vivra dans son ombre; l'élection à l'Académie après trois échecs difficilement supportés; la nomination comme pair de France. Entre 1843 et 1851, il continue d'écrire, mais ne publie rien. Il consacre aux affaires publiques une part importante de son activité. En 1848, il est élu député à la Constituante. Il se montre d'abord favorable au prince président, mais bientôt il passe à l'opposition. Au moment du coup d'État, il tente vainement d'organiser la résistance populaire. Il s'enfuit à Bruxelles, puis à Jersey, d'où il est expulsé en 1855. Il s'installe alors à Guernesey. Il y restera quinze ans. Stimulé par l'exil, la solitude, la vie moins facile, bouleversé par le spiritisme, dont il est devenu l'adepte, il produit ses oeuvres maîtresses : Les Contemplations, La Légende des siècles. Le 5 septembre 1870, il rentre à Paris, où il reçoit un accueil triomphal. Il se croit appelé à jouer un grand rôle. Deux échecs à la députation lui ôtent ses illusions. Il sera cependant élu sénateur en 1876. Il vieillit parmi les deuils, gardant une étonnante verdeur. Mais après sa congestion cérébrale de 1878, il. cesse pratiquement d'écrire. A sa mort, son cercueil est exposé sous l'Arc de Triomphe le 31 mai 1885, puis transporté le lendemain au Panthéon dans le corbillard des pauvres : grandioses cérémonies auxquelles participe tout un peuple et dont il faut lire le récit dans Les Déracinés de Barrès.

« VICTOR HUGO (1802-1885) Il est le troisième fils du commandant Hugo, qui devint plus tard général et comte.

Sa mère appartenait à une famille d'armateurs nantais.

Tous deux étaient incroyants.

Victor Hugo ne fut pas baptisé. Sa vocation se dessine de bonne heure.

En 1816, il écrit :« Je veux être Chateaubriand ou rien.» Les récompenses qui lui sont décernées par l'Académie française et par l'Académie des Jeux floraux de Toulouse favorisent cette vocation et le détournent de la préparation à l'École polytechnique, où son père rêvait de le voir entrer.

En 1819, il fonde avec ses frères Le Conservateur littéraire.

La publication des Odes, en 1822, lui vaut une pension royale.

Il épouse alors Adèle Foucher, qu'il aime depuis trois ans.

Il se rapproche de l'Église.

Il professe des opinions monarchistes.

Il collabore à La Musc française et fréquente le salon de Nodier.

Son orientation littéraire est encore mal définie. En 1827, il prend parti.

Il s'affirme romantique et du même coup libéral.

La préface de Cromwell lui donne l'autorité d'un chef d'école.

Autour de lui, se fonde le second Cénacle.

La représentation d'Hernani consacre le succès du romantisme et la renommée du jeune écrivain.

Le voilà donc engagé dans une glorieuse carrière, d'ailleurs jalonnée d'épreuves : il perd l'amitié de Vigny; Gustave Planche et Nisard s'acharnent contre lui; son ménage se désunit par la faute de Sainte-Beuve, naguère son ami; il connaît des deuils familiaux, dont le plus cruel est, en 1843, la mort de Léopoldine, sa fille aînée.

Quant aux événements fastes, ce sont, en dehors des succès littéraires, la rencontre et l'amour de Juliette Drouet qui, de 1833 à 1883, vivra dans son ombre; l'élection à l'Académie après trois échecs difficilement supportés; la nomination comme pair de France. Entre 1843 et 1851, il continue d'écrire, mais ne publie rien.

Il consacre aux affaires publiques une part importante de son activité.

En 1848, il est élu député à la Constituante.

Il se montre d'abord favorable au prince président, mais bientôt il passe à l'opposition.

Au moment du coup d'État, il tente vainement d'organiser la résistance populaire. Il s'enfuit à Bruxelles, puis à Jersey, d'où il est expulsé en 1855.

Il s'installe alors à Guernesey.

Il y restera quinze ans.

Stimulé par l'exil, la solitude, la vie moins facile, bouleversé par le spiritisme, dont il est devenu l'adepte, il produit ses oeuvres maîtresses : Les Contemplations, La Légende des siècles. Le 5 septembre 1870, il rentre à Paris, où il reçoit un accueil triomphal.

Il se croit appelé à jouer un grand rôle.

Deux échecs à la députation lui ôtent ses illusions.

Il sera cependant élu sénateur en 1876.

Il vieillit parmi les deuils, gardant une étonnante verdeur.

Mais après sa congestion cérébrale de 1878, il.

cesse pratiquement d'écrire. A sa mort, son cercueil est exposé sous l'Arc de Triomphe le 31 mai 1885, puis transporté le lendemain au Panthéon dans le corbillard des pauvres : grandioses cérémonies auxquelles participe tout un peuple et dont il faut lire le récit dans Les Déracinés de Barrès. PRINCIPALES ŒUVRES Han d'Islande (1823).

Oeuvre inspirée du roman noir et comportant, au milieu de fictions horribles, le récit d'une délicate histoire d'amour très semblable à celle que l'écrivain venait de vivre avec sa fiancée. Odes et Ballades (1826).

Les Odes parurent seules en 1822.

Ge sont pour la plupart des pièces de circonstance, pleines de vestiges classiques.

Le recueil fut complété ensuite par les Ballades, où se marque le goût de l'époque pour "le genre troubadour". Cromwell (1827).

Essai de drame shakespearien, surtout célèbre par sa Préface, dont voici les principales idées : Les âges de la poésie sont au nombre de trois : lyrisme, épopée, drame.

Le drame est la poésie complète.

Grâce au mélange du sublime et du grotesque, il peint l'homme tout entier, lequel est « composé de deux êtres, l'un périssable, l'autre immortel ».

L'auteur dramatique doit renoncer aux unités de temps et de lieu à cause de leur invraisemblance, rechercher la couleur historique et géographique pour mieux donner l'illusion de la vie.

L'imitation est à proscrire. Les Orientales (1829). Ce recueil se rattache au grand mouvement de sympathie suscité par l'insurrection des Grecs contre leurs oppresseurs turcs.

Il contient de pittoresques visions de l'Orient, c'est-à-dire du proche Orient, que Victor Hugo se représente d'après ses lectures, et auquel il incorpore le monde arabe et l'Espagne. Marion de Lorme.

Ce drame, qui date de 1829, fut interdit par le gouvernement de Charles X.

La première représentation eut lieu seulement le 11 août 1831. L'héroïne de Victor Hugo est une courtisane régénérée par l'amour.

L'action se passe sous le règne de Louis XIII. Hernani (Comédie-Française, 25 février 1830). Doria Sol doit épouser le vieux don Ruy Gomez.

Deux autres hommes sont épris d'elle : le roi don Carlos, Hernani le proscrit.

Elle aime Hernani.

Sur le point d'être livré au roi, Hernani est sauvé par don Ruy Gomez, qui lui fait promettre, en échange, de lui donner sa vie, le jour où il l'exigera.

La situation parait tourner à l'avantage d'Hernani. Don Carlos, devenu empereur, lui pardonne.

Le proscrit reprend son vrai nom, Jean d'Aragon, et son titre de grand d'Espagne.

L'empereur lui permet d'épouser doria Sol.

Mais le soir des noces, le vieillard réclame son dû.

Hernani. »

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