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« Une des grandes causes du malentendu entre pères et fils, éducateurs et élèves, tient aux Jugements différents que chaque génération commence à porter sur le concept de travail ».

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Il est commode de chercher à réduire le malaise que peuvent éprouver les enfants devant leurs parents, ou les élèves face à leurs professeurs par quelques clichés de langue tels que « conflit des générations », « révolte juvénile », « crise d'identité », ou autre formule du même modèle qui traîne un peu partout depuis toujours. Ce que toutes ces expressions laissent entendre, c'est qu'il s'agit seulement d'une phase naturelle et transitoire de l'évolution d'un jeune. Certes parents et enfants se doivent de surmonter les difficultés qu'un décalage naturel entraîne dans les relations quotidiennes, mais n'est-il question que de cela ? En l'espace d'une génération, le visage de la société a considérablement évolué, et si le progrès technique a permis d'envisager aujourd'hui un confort inimaginable il y a vingt-cinq ans, il s'est accompagné d'une augmentation dramatique du nombre des demandeurs d'emploi, et de la disparition progressive d'une série de professions naguère florissantes. A présent travailler ne va plus de soi, et le jeune appréhende son entrée dans le monde du travail. Aussi dans ce climat d'incertitude on peut se demander si, comme l'affirme J. Rousselet, « une des grandes causes du malentendu entre pères et fils, éducateurs et élèves, ne tient pas aux jugements différents que chaque génération commence à porter sur le concept de travail » ?

« Il est commode de chercher à réduire le malaise que peuvent éprouver les enfants devant leurs parents, ou les élèves face à leurs professeurs par quelques clichés de langue tels que « conflit des générations », « révolte juvénile », « crise d'identité », ou autre formule du même modèle qui traîne un peu partout depuis toujours.

Ce que toutes ces expressions laissent entendre, c'est qu'il s'agit seulement d'une phase naturelle et transitoire de l'évolution d'un jeune.

Certes parents et enfants se doivent de surmonter les difficultés qu'un décalage naturel entraîne dans les relations quotidiennes, mais n'est-il question que de cela ? En l'espace d'une génération, le visage de la société a considérablement évolué, et si le progrès technique a permis d'envisager aujourd'hui un confort inimaginable il y a vingt-cinq ans, il s'est accompagné d'une augmentation dramatique du nombre des demandeurs d'emploi, et de la disparition progressive d'une série de professions naguère florissantes.

A présent travailler ne va plus de soi, et le jeune appréhende son entrée dans le monde du travail.

Aussi dans ce climat d'incertitude on peut se demander si, comme l'affirme J.

Rousselet, « une des grandes causes du malentendu entre pères et fils, éducateurs et élèves, ne tient pas aux jugements différents que chaque génération commence à porter sur le concept de travail » ? 1.

La désacralisation du travail Le travail n'est plus une valeur.

Autrefois on se définissait par sa profession.

Aujourd'hui, chacun sait qu'il ne lui sera pas facile de trouver un premier emploi et qu'il lui faudra changer plusieurs fois d'activité au cours de sa vie. Dans ces conditions, comment peut-on s'identifier à une profession que l'on n'est plus certain de pouvoir exercer de façon stable et régulière ? La précarité du travail contribue à cette désacralisation que les anciennes générations n'ont jamais connue. 2.

Conséquences Parce que la dévalorisation de la notion de travail est liée à une crise réelle des sociétés occidentales, les conséquences d'un tel phénomène sont nombreuses : Recherche d'une satisfaction immédiate ; on privilégie l'instant, l'éphémère. Une attitude fataliste et pessimiste semble régir de nombreux comportements individuels, en même temps que se développe au niveau collectif une sensibilisation à des valeurs fondamentalement humanistes et qui n'ont rien à voir avec le travail (lutte contre le racisme, aide au tiers monde, etc.). Eléments pour une conclusion La crise de l'emploi a conduit une grande partie de la jeunesse à relativiser l'importance du travail, à percevoir sans équivoque l'instabilité du monde contemporain contre laquelle on peut opposer seulement des valeurs indiscutables et un culte de l'instant. Or les adultes n'ont pas été préparés à accepter toutes les conséquences d'un bouleversement que rien dans les années soixante ne laissait prévoir.

Cette relation au travail dont parle J.

Rousselet, a servi dans bien des cas de révélateur, celui d'une incompréhension mutuelle face aux mutations profondes d'une société qui semble parfois aux uns comme aux autres à la dérive.. »

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