Tout ce que je vois jette les semences d'une révolution qui arrivera immanquablement, et dont je n'ai rai pas le plaisir d'être le témoin... Vous essaierez d'expliquer pourquoi Voltaire parlait ainsi et ce qu'il voulait dire ?
Extrait du document
«
50.
VOLTAIRE
' Tout ce que je vois jette les semences d'une révolution qui
arrivera immanquablement, et dont je n'aurai pas le !Jlaisir
d'être le témoin ....
La lumière s'est tellement répandue de
proche en proche, qu'on éclatera, à la première occasion;·
et alors ce sera un beau tapage.
Les jeunes gens sont bien
heureux; ils verront de belles choses.
• (Voltaire à Chauvelin,
2 avril 1764.)
Vous essaierez d'expliquer pourquoi Voltaire parlait ainsi à
ce qu'il çoulait dire.
Quelles ' belles choses » préçoyait-il? Ses
espérances se sont-elles réalisées? Quelles belles choses les jeune•
gens de 176ft ont-ils pu çoir?
• Nous approchons de l'état de crise et du siècle des réçolutions, •
disait Rousseau dans l'Émile.
Souhaitait-il ce bouleversement
auquel plus que tout autre il a contribué? Cet ancêtre de
RobespiePre et même des communistes est si sage, quand il
traite des questions de politique pratique (Considérations sur
le gouçernement de Pologne) qu'on peut se poser la question.
En tout cas, Voltaire l'appelait de tous ses vœux, sans se rendre
compte, sans doute, que cette révolution détruirait bien des
choses auxquelles il tenait beaucoup et en laisserait debout
bien d'autres qu'il eùt voulu détruire.
C'est déjà comme un cri
de triomphe qu'il pousse dans la Lettre à Chauvelin.
I.
Ce qu'il prévoyait.
1.
Il voyait un gouvernement faible et de plus en plus
unpuissant.
..
, une organisation sociale craquant de toutes
parts, une législation arriérée, que tournaient ceux mêmes qui
devaient l'appliquer (M.
de Malesherbes et le service de la
librairie), les nobles doutant de leurs droits et gagnés aux
• lumières • c'est-à-dire aux idées de liberté et de tolérance
dont il s'était fait l'apôtre, la société se détachant de plus en.
»
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