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Résumé: L'Heptaméron de MARGUERITE DE NAVARRE

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Soeur de François 1er, Marguerite d'Angoulême (1492-1549) épouse en secondes noces Henri II d'Albret, roi de Navarre. Elle soutient à la fois les débuts de la Renaissance et ceux de la Réforme. Elle accorde une protection de souveraine déjà éclairée aux poètes (Marot, Bonaventure des Périers) et aux Humanistes qui séjournent à sa cour. Primitivement intitulé Histoire des amants fortunés, ce recueil de nouvelles fut baptisé l'Heptaméron par l'imprimeur. L'oeuvre se présente comme une suite de soixante-douze nouvelles réparties en journées. Chaque nouvelle est composée d'un récit suivi d'un commentaire. Un prologue général expose l'aventure de dix voyageurs, cinq gentilshommes et cinq dames, arrêtés dans une abbaye.

« L'Heptaméron de MARGUERITE DE NAVARRE Soeur de François 1er, Marguerite d'Angoulême (1492-1549) épouse en secondes noces Henri II d'Albret, roi de Navarre.

Elle soutient à la fois les débuts de la Renaissance et ceux de la Réforme.

Elle accorde une protection de souveraine déjà éclairée aux poètes (Marot, Bonaventure des Périers) et aux Humanistes qui séjournent à sa cour. Primitivement intitulé Histoire des amants fortunés, ce recueil de nouvelles fut baptisé l'Heptaméron par l'imprimeur. L'oeuvre se présente comme une suite de soixante-douze nouvelles réparties en journées.

Chaque nouvelle est composée d'un récit suivi d'un commentaire.

Un prologue général expose l'aventure de dix voyageurs, cinq gentilshommes et cinq dames, arrêtés dans une abbaye. Pour occuper leurs journées, ils racontent à tour de rôle, selon une alternance propre à rompre la monotonie, des histoires joyeuses ou sérieuses, de longueur et de ton inégaux, mais « qui seront toutes véritables ».

Ce sont donc dix histoires authentiques, voire personnelles, qui donnent quotidiennement lieu à des échanges de points de vue et à des commentaires.

Chaque soir, après souper, une promenade est de rigueur.

Et chaque matin, Madame Oisille3, levée la première, commente les Saintes Écritures ; puis, chacun puise dans sa mémoire, rafraîchie par la nuit, une histoire nouvelle.

Un bref résumé en tête de chacun de ces contes, conçus et écrits à la manière de Boccace, en fait connaître le sujet.

Un prologue expose le thème de chacune des journées. Dans les lieux les plus divers (à Paris ou en province, en Italie, en Espagne, en Allemagne), dans les milieux les plus variés (à la cour de Naples ou de Castille, chez le duc de Florence ou la duchesse de Bourgogne, parmi les gentilshommes et les damoiselles), ce ne sont que mauvais tours joués par les femmes à leur mari, ou l'inverse, entreprises déloyales de moines polissons, roueries de religieuses alertes, où la vertu tient autant de place que les gaillardises. • Un réalisme galant : les récits mêlent un réalisme cru, qui surprend sous la plume d'une princesse aussi raffinée, mais reste dans la tradition du Moyen Age, et un véritable code de galanterie qui annonce les excentricités du XVIIe siècle. • La psychologie : la peinture libre, mais sincère, de l'amour prépare davantage la Princesse de Clèves que la « Carte du Tendre ».

C'est dans le commentaire des « devisants » ou narrateurs que réside le véritable roman psychologique.

L'ambiguïté des propos sur les problèmes moraux suggérés par les anecdotes révèle la disparité des caractères, tandis qu'au fil des jours, s'instaure entre les convives, enfermés dans leurs souvenirs, une sorte d'incommunicabilité. • La femme : refusant les situations traditionnelles, Marguerite de Navarre tire leçon des situations véridiques.

Audelà de ces épisodes de maris trompés, de valets effrontés, de chanoines paillards, de bourgeois bernés ou de gentilshommes mystifiés, derrière la satire, c'est la condition de la femme qui est en cause.

La trame romanesque laisse clairement apparaître la réflexion de cette femme du XVI` siècle sur sa propre condition.

Elle revendique l'égalité des sexes devant le Bien comme devant le Mal. François Rabelais a dédié son Tiers Livre à Marguerite de Navarre dont il était l'ami et l'admirateur.

Outre L'Heptaméron, Marguerite a laissé une oeuvre abondante, comprenant notamment des dialogues, des poésies et des comédies... Un recueil de soixante-douze nouvelles qui témoignent des moeurs barbares et raffinées du XVIe siècle. Le chef-d'oeuvre de Marguerite de Navarre L'Heptaméron est sans conteste le plus grand livre de Marguerite de Navarre.

Soeur du roi François Ier et femme du duc d'Alençon, elle a fréquenté les cours les plus prestigieuses d'Europe.

Cette femme d'exception a donc rencontré de nombreux personnages, dont elle a consigné les aventures domestiques ou les mésaventures amoureuses. L'Heptaméron constitue un ouvrage de vieillesse : Marguerite de Navarre en commence la rédaction vers 1540 mais la mort la surprend avant la fin de son travail, en 1549.

Composé de soixante-douze nouvelles et inspiré du Décaméron de Boccace, L'Heptaméron est le recueil de ces faits et gestes, narrés par des personnages fictifs qui, après un pèlerinage, se trouvent bloqués dans les Pyrénées et qui, pour chasser l'ennui, racontent des histoires tour à tour gaies et tristes.

L'Heptaméron est donc un témoignage inestimable sur les moeurs de la Renaissance et un document étourdissant de verve et d'inventivité, à l'image de son siècle. La lutte des sexes et la condition de la femme au XVIe siècle Les personnages qui racontent les histoires de L'Heptaméron sont au nombre de dix : cinq hommes (Hircan, Dagoucin, Saffredent, Geburon et Simontault) et cinq femmes (Longarine, Parlamente, Nomerfide, Ennasuite et Dame Oisille).

Certains sont mariés (c'est la cas de Parlamente et d'Hircan), d'autres prônent l'union libre (Saffredent ou Nomerfide).

Dame Oisille est la plus ancienne du groupe : elle représente l'autorité morale et le respect des traditions, sans pour autant accepter la domination des hommes.

Pour elle, comme pour Parlamente, les femmes doivent avoir les mêmes droits que leurs compagnons du sexe fort.

En ce sens, les querelles qui troublent le ménage d'Hircan et de Parlamente illustrent la lutte des sexes telle qu'on pouvait la vivre au XVIe siècle.

Le rôle de porteparole des femmes conféré à Parlamente dans L'Heptaméron laisse penser que c'est Marguerite de Navarre ellemême qui parle par la bouche de ce personnage.

Cette femme exceptionnelle fut la première avocate de la cause féminine à la Renaissance.. »

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