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Résumé: La Princesse de Clèves de MADAME DE LAFAYETTE

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Née en 1634, au temps des premières comédies de Corneille, Marie-Madeleine de la Vergne épouse en 1655, alors que Molière débute, le comte de Lafayette. Sa vie, d'abord en Auvergne, puis à Paris, est tout entière consacrée à ses enfants et à ses amis, le' de Sévigné et La Rochefoucauld. Elle meurt en 1693, quand Racine a depuis deux ans déjà donné sa dernière tragédie.

« La Princesse de Clèves de MADAME DE LAFAYETTE Née en 1634, au temps des premières comédies de Corneille, Marie-Madeleine de la Vergne épouse en 1655, alors que Molière débute, le comte de Lafayette.

Sa vie, d'abord en Auvergne, puis à Paris, est tout entière consacrée à ses enfants et à ses amis, le' de Sévigné et La Rochefoucauld.

Elle meurt en 1693, quand Racine a depuis deux ans déjà donné sa dernière tragédie. Lorsque Mlle de Chartres, « un des plus grands partis qu'il y eût en France » (p.

248), fait son entrée à la cour d'Henri II, le prince de Clèves tombe aussitôt passionnément amoureux d'elle et souhaite l'épouser.

Le mariage a lieu.

Mais « M.

de Clèves ne trouva pas que Mlle de Chartres eût changé de sentiment en changeant de nom.

La qualité de mari lui donna de plus grands privilèges ; mais elle ne lui donna pas une autre place dans le coeur de sa femme » (p.

268).

Cependant ce mariage médiocre semble être à l'abri des orages et la joie de M.

de Clèves est plus troublée par sa passion sans écho que par une jalousie injustifiée. A un bal au Louvre, Mme de Clèves fait la connaissance de M.

de Nemours qui éprouve pour elle une violente inclination bientôt partagée.

Les conseils de sa mère, la peur qui s'empare d'elle devant les progrès de cette passion réciproque, la conduisent à s'en ouvrir à M.

de Clèves.

Mais il se méprend sur cet aveu qui ne fait qu'éveiller des soupçons qui, peu à peu, l'accablent au point de l'emporter en quelques jours.

Libre maintenant, mais saisie de remords, Mme de Clèves signifie à M.

de Nemours, au cours d'une conversation dramatique (p.

382-389), qu'elle ne l'épousera pas.

Son désespoir ne la convainc pas.

Le reste de sa courte vie « laissera des exemples de vertu inimitables » (p.

395). • L'Histoire : Madame de Lafayette donne à son roman un cadre historique : la cour d'Henri II de Valois, roi de France de 1547 à 1559.

Cependant son héroïne est imaginaire, tandis qu'elle s'inspire d'un personnage authentique, mais secondaire, pour créer M.

de Nemours.

Elle enferme la fiction dans un univers vrai. • Le devoir : il est conçu comme un contrat entre l'individu et la société.

L'héroïsme final de Mme de Clèves serait cornélien si elle hésitait entre son devoir et l'amour.

Mais il n'y a de place ni pour les incertitudes, ni pour les compromis.

La passion ronge les coeurs, mais les consciences ne succombent pas.

Par son sens inflexible de la vertu et du devoir, Mme de Clèves est à l'origine d'une lignée de femmes qui ne transigent pas avec la fidélité conjugale : Julie dans la Nouvelle Héloïse (JeanJacques Rousseau), Charlotte dans les Souffrances du jeune Werther (Goethe), Mme de Mortsauf dans le Lys dans la vallée (Balzac), Mme de Couaën dans Volupté (Sainte-Beuve), même si, comme Mme de Tourvel dans les Liaisons dangereuses ou Mme de Rénal dans le Rouge et le Noir, elles résistent à peine à la tentation de succomber. Des conflits violents, mais insolubles, surprennent l'héroïne qui n'y est préparée ni par son éducation, ni par le code de bienséances qui régit la société contemporaine.

Elle vit comme un songe l'amour coupable. • L'équilibre classique : il met ici le roman à l'abri des excès et lui donne une forme qui survivra aux modes. Opéra : Jean François, la Princesse de Clèves. Cinéma : Jean Delannoy, la Princesse de Clèves (1961). En 1961, Jean Delannoy a réalisé une version cinématographique de La Princesse de Clèves, dans une adaptation et des dialogues de Jean Cocteau, avec Marina Vlady (la princesse de Clèves), Jean Marais (son époux) et Jean-François Poron (le duc de Nemours) dans les rôles principaux. Craignant de le tromper, une jeune femme de haute noblesse avoue à son mari ses sentiments pour un autre.

Il en meurt. Elle le rejoint dans la mort alors qu'elle ne l'aimait pas.

Par respect seulement pour leur fidélité. L'aveu des sentiments se confond avec l'adultère Une jeune héritière élevée sévèrement par sa mère épouse sans l'aimer, mais avec la ferme intention de lui rester fidèle, le prince de Clèves qui, dès le premier abord, avait conçu une extraordinaire passion pour elle.

Peu après ce mariage de raison, elle rencontre au cours d'un bal M.

de Nemours, gentilhomme très séduisant.

Il s'éprend d'elle et lui déclare son amour, laissant la jeune femme dans un émoi nouveau.

Lorsque sa mère meurt, elle demeure soucieuse de rester fidèle mais tremble de désir.

Elle se livre à la protection de son mari.

Elle lui explique son amour naissant et le supplie d'accepter qu'elle se retire à Coulommiers.

Le prince est bouleversé.

Sa santé s'en ressent, et il mourra en apprenant que M.

de Nemours a rejoint sa femme alors qu'elle faisait sa promenade quotidienne.

Libre, enfin, de suivre son inclination sans manquer ni à son honneur ni à son devoir, Mme de Clèves, que M.

de Nemours presse de l'épouser, lui avoue son amour et sa résolution de mourir veuve, car elle refuse le bonheur engendré par la mort d'un époux.

Elle renonce à ses biens et s'ensevelit dans un couvent où elle mourra à son tour, atteinte d'une maladie de langueur, victime de sa fidélité. L'héroïsme au féminin Mme de La Fayette décrit précisément la cour d'Henri II, à la fin de son règne.

Le roman est une chronique de la société princière à travers l'étude minutieuse, nuancée et combien décente, de passions que dénoncent seulement un silence ou la pâleur d'un visage.

Le personnage de la princesse est touchant d'humanité, de prudence et de féminité.

L'aveu à son mari a partagé les lecteurs.

Force ou faiblesse ? La princesse a tranché en avouant.

Elle a préféré le sacrifice à un amour puissant qui n'était même pas une faute.

Sa force consiste non à tenir tête aux institutions, au mariage, mais à s'opposer à toutes formes de désirs.

Il est évident que pareille démarche connote un désespoir frappant et une connaissance des passions qu'elle a acquise par son éducation humaniste.

Sa solitude est un splendide moyen romanesque pour renouer avec la tradition de l'éternel féminin.. »

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