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Résumé: La Chartreuse de Parme de STENDHAL

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En 1798, deux ans après que le général Bonaparte a fait son entrée à Milan, Fabrice del Dongo vient « de se donner la peine de naître » (p. 11). L'imagination passionnée de l'enfant est exaltée à la fois par la beauté des lacs et des collines, près du château de Grianta où résident ses parents ; par l'affection excessive que lui voue sa tante Gina Pietranera auprès de qui il vit des heures enivrantes ; par la figure de Napoléon enfin que lui rappelle comme un présage un aigle « qui volait majestueusement se dirigeant vers la Suisse, et par conséquent vers Paris » (p. 27). Fabrice s'échappe du château paternel pour, après bien des mésaventures romanesques, rejoindre son héros au coeur de la bataille de Waterloo (3 juin 1815).

« La Chartreuse de Parme de STENDHAL En 1798, deux ans après que le général Bonaparte a fait son entrée à Milan, Fabrice del Dongo vient « de se donner la peine de naître » (p.

11).

L'imagination passionnée de l'enfant est exaltée à la fois par la beauté des lacs et des collines, près du château de Grianta où résident ses parents ; par l'affection excessive que lui voue sa tante Gina Pietranera auprès de qui il vit des heures enivrantes ; par la figure de Napoléon enfin que lui rappelle comme un présage un aigle « qui volait majestueusement se dirigeant vers la Suisse, et par conséquent vers Paris » (p.

27). Fabrice s'échappe du château paternel pour, après bien des mésaventures romanesques, rejoindre son héros au coeur de la bataille de Waterloo (3 juin 1815). A son retour en Italie, sa tante, qui a épousé le vieux duc Sanseverina pour couvrir la liaison qu'elle entretient avec le comte Mosca, premier ministre du prince de Parme Ernest Ranuce IV, le prend sous sa protection.

Elle est « toujours passionnée pour quelque chose, toujours agissante, jamais oisive » (p.

119) et désire que Fabrice devienne évêque.

Après quatre années d'études à Naples, il revient à Parme avec le titre de monsignore, ce qui ne l'empêche pas de s'éprendre d'une jeune actrice, Marietta, de provoquer la jalousie de son amant, le comédien Giletti, et de tuer celui-ci en duel. La sollicitude passionnée de la Sanseverina pour son neveu ne tarde pas à se manifester quand Fabrice, arrêté pour ce meurtre, est incarcéré dans la citadelle de Parme (1821).

Au pied de la tour Farnèse, où Fabrice passe neuf mois, Clélia Conti, la fille du gouverneur de la prison, soigne ses oiseaux.

Tandis que la Sanseverina et le comte Mosca intriguent pour le sauver, le prisonnier n'a d'yeux que pour cette jeune fille dont il avait naguère remarqué la beauté. Sa tante le fait-elle évader, il se livre de nouveau à la police.

Il revoit Clélia. Mais tandis que la Sanseverina promet au prince, qui est follement amoureux d'elle, de lui appartenir si Fabrice est sauvé, Clélia fait le voeu, si Fabrice est épargné, de ne jamais le revoir et d'épouser le marquis Crescenzi.

Les deux femmes tiennent leurs promesses.

Sa dette acquittée, la Sanseverina épouse le comte Mosca et s'exile à Naples, d'où elle exhorte Fabrice, devenu adjoint de l'archevêque de Parme, à se lancer dans la prédication.

Mais il est fou d'amour pour Clélia ; de leur liaison naît un fils (1827) qui meurt peu avant sa mère qui « se figura qu'elle était frappée par une juste punition pour avoir été infidèle à son vœu à la Madone » (p.

479).

Miné par le chagrin, Fabrice succombe un an plus tard à la Chartreuse de Parme où il s'était retiré.

Sa tante ne lui survit pas (1830). Un diptyque : malgré la diversité des lieux et des milieux, l'originalité de chacune des actions et des personnages qui la vivent, de l'art même, plus concerté dans le Rouge et le Noir, plus véhément dans la Chartreuse de Parme écrite en deux mois, les deux romans présentent de nombreuses parentés. Les personnages : Julien et Fabrice sont des « âmes de feu » prêtes à se consumer pour un idéal, tantôt soldats et tantôt prêtres, mus par la même idole et le même entêtement à sortir du médiocre pour s'élever vers le sublime.

A Mme de Rénal/ Clélia, tendres et passionnées, s'opposent en les complétant Mathilde/la Sanseverina, énergiques et exaltées. Les faits sont vrais : le Rouge et le Noir est issu de deux drames vécus que Stendhal avait lus dans la Gazette des Tribunaux.

La Chartreuse de Parme est inspirée par des chroniques italiennes du XVIe siècle. Verrières en 1826 ou Milan en 1796 ? D'un côté, une société guérie des rêves de l'Empire où l'arriviste issu du peuple se sert des nobles décadents ; de l'autre, les principautés corrompues à la veille de l'unité italienne (Risorgimento). Dans les deux cas, le goût de l'intrigue. Les prisons : Julien y goûte une sérénité délicieuse.

Le cachot du condamné lui rappelle sa chambre de séminariste.

Fabrice y a découvert l'amour.

Par la lucarne à demi occultée, il laisse entrer le paradis perdu. L'égotisme : par ce mot d'origine anglaise, Stendhal indique dans ses Souvenirs d'égotisme cette volonté de ne parler que de lui, ou que des autres vus par lui : ses héro s ont le culte du moi à un point excessif, tantôt par exaltation, tantôt par renoncement, mais toujours sous couvert d'une sincérité qui prétend les excuser ; ils n'ont qu'une hâte, c'est d'accéder au sublime ou de se détruire. Le héros stendhalien : il cherche le salut dans l'héroïsme ou dans l'amour.

Il est généralement gouverné par une résolution invincible qui le pousse à se surpasser pour atteindre, soit par concertation chevaleresque, soit par coups de tête irréfléchis, un but qu'il s'est promis d'atteindre. La cristallisation : ce but peut être l'amour.

Il « cristallise alors, selon la théorie que Stendhal explique dans De l'Amour, les sensations vagues pour les fixer progressivement en une passion culminante et fatale.

Ce paroxysme atteint, l'amour, une fois cristallisé, perd de son intérêt et s'évapore dans une sublimation qui n'en est que l'échec. Le roman-miroir : « Un roman, c'est un miroir qu'on promène le long du chemin « (le Rouge et le Noir, p.

76).

Cette définition placée en exergue du chapitre XIII résume les idées de Stendhal sur le roman : une apparence de vie, une. »

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