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Résumé et analyse de l'oeuvre de Molière

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JEAN-BAPTISTE POQUELIN est le fils d'un riche tapissier du quartier des Halles. La mort de sa mère et le remariage de son père marquent son enfance. Il reçoit chez les jésuites du collège de Clermont (Louis-le-Grand) une solide instruction, puis il étudie le droit. Il se lie avec une famille de comédiens, les Béjart. L'aînée des enfants, Madeleine, une belle fille rousse, est déjà une actrice en renom. Son influence sera décisive sur le jeune Poquelin. Il entre dans la troupe qu'elle fonde en 1643, l'Illustre-Théâtre, et prend le nom de MOLIÈRE. Trop fortement concurrencé, l'Illustre-Théâtre fait de mauvaises affaires. Molière, qui en est devenu le directeur, est même, pendant quelques jours, emprisonné pour dettes. Il décide alors de tenter sa chance en province et s'enrôle avec Joseph et Madeleine Béjart dans la troupe de l'acteur Dufresne. Cette troupe, dont il prendra la direction en 1650, rayonne autour de Lyon et dans le Languedoc. On a retrouvé ses traces à Montpellier, Avignon, Pézenas, Narbonne, Béziers, Grenoble. Pendant ces longues pérégrinations, Molière acquiert la connaissance d'un très vaste répertoire comique et tragique. Il se familiarise avec les procédés de la commedia dell'arte. Il observe les hommes. En 1658, après un séjour à Rouen, la troupe de Molière arrive à Paris. Protégée par Monsieur, frère du roi, elle obtient de jouer dans la salle du Petit-Bourbon. Le succès éclatant des Précieuses consacre sa réputation. En janvier 1661, Molière prend possession de la salle du Palais-Royal. Il y restera désormais. Auteur, directeur de troupe, comédien, il mène une vie épuisante. Son mariage, en 1662, avec la plus jeune des filles Béjart, Armande, ajoute encore à ses soucis. Elle a vingt et un ans de moins que lui. Elle est jolie, mais légère et par elle il souffrira beaucoup. A partir de 1662, ses ennemis et ses rivaux se déchaînent contre lui, attaquant non seulement ses pièces, L'École des femmes, Tartuffe, Dom Juan, mais sa personne. Il trouve un appui auprès du roi, qui lui accorde des gratifications importantes, le charge de composer des divertissements pour la cour et accepte même d'être le parrain de son premier enfant. Il faut se le représenter bas sur jambes, la nuque courte, la tête large et enfoncée dans les épaules. Jusqu'en 1665, son visage bien rempli donnait une impression de santé. Mais à cette date, il tombe malade. Cette maladie est suivie de deux rechutes, la seconde fort grave. Dès lors il maigrit, il tousse. C'était un mime excellent, dont les jeux de physionomie, les roulements d'yeux déchaînaient le rire. Suivant l'usage des comédiens d'alors, il s'était créé un physique de théâtre, qui varia selon les époques. Il fut d'abord Mascarille, puis pour jouer Sganarelle (1660), il prit le visage de Scaramouche : grosses moustaches tombantes, air niais. En 1666, il abandonne les moustaches : Alceste ne saurait être confondu avec des grotesques comme Sganarelle ou Orgon. En 1668, nouvelle transformation, due cette fois à la maladie : sa silhouette amaigrie et voûtée, son teint blême, sa toux serviront à créer un nouveau type comique : Harpagon, Pourceaugnac, Argan. Il meurt le 17 février 1673, à l'issue de la quatrième représentation du Malade imaginaire. Il fallut l'intervention du roi pour qu'il eût des obsèques chrétiennes.

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