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Qu'est-ce qu'un roman ?

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« Si l'on entend par roman une intrigue suivie, une histoire dont les péripéties intéressent quelques acteurs-personnages, dont le décor garde quelque unité et quelque vraisemblance, et qui comporte une leçon ou exprime une sagesse1 », combien répondent à cette définition?

« Qu'est-ce qu'un roman? « Si l'on entend par roman une intrigue suivie, une histoire dont les péripéties intéressent quelques acteurspersonnages, dont le décor garde quelque unité et quelque vraisemblance, et qui comporte une leçon ou exprime une sagesse1 », combien répondent à cette définition? De nombreux écrivains ont, romanciers eux-mêmes ou théoriciens de la littérature, essayé de donner, comme l'a fait Émile Zola en 1866, une « définition du roman ».

Aucune ne s'applique à l'ensemble.

On peut dire : ceci n'est pas du théâtre, ni de la poésie, ni une épopée, ni des mémoires.

Mais le roman s'insinue entre ces différents genres, leur prend leur substance.

Si l'on ne retenait que les romans qui conviennent à la définition précédente, le genre perdrait un grand nombre de ses chefs-d'oeuvre, que l'on ne saurait pas davantage ranger ailleurs.

Est-il d'ailleurs bien nécessaire de ranger? Nous avons affaire à un foisonnement d'oeuvres que modèlent les tempéraments, les époques, les influences : romans allégoriques, épistolaires, historiques, d'éducation, d'amour, de moeurs, d'intrigues...

Romans nés de la fantaisie ou des fantasmes de l'auteur, romans enfants terribles, récalcitrants, anarchiques, portant les révoltes aussi bien que les angoisses...

Et Mérimée qui en dit plus en vingt pages que Mme de Scudéry en cinq mille ! Ce qui fait le roman, ce n'est pas l'étendue de sa trame, mais sa texture. Ainsi était-il, dès ses origines, « au confluent de tous les genres, matière littéraire à l'état pur où se côtoient pêlemêle toutes les aspirations, toutes les idées informulées, tous les instincts les plus vitaux de la pensée antique2 ».

Il n'a guère changé depuis Longus, Pétrone, Apulée ou Lucien. 1.

Paul Vernière, Préface à Jacques le Fataliste, Folio, p.

11. 2.

Pierre Grimai, Romans grecs et latins, Introduction (la Pléiade).. »

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