Pétrone
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Pétrone
Pétrone entra dans le petit cercle des intimes de Néron, après avoir prouvé son intelligence et son amour des plaisirs
en tant que gouverneur puis consul de Bithynie.
L'empereur avait surnommé cet homme extravagant "arbiter
elegantiæ", l'arbitre des élégances, en raison de ses moeurs débauchées ; il conseillait la cour corrompue en matière
de bon goût.
On lui attribue la paternité du Satiricon, roman d'aventures en seize volumes, qui décrit avec cynisme
et ironie les moeurs dissolues de la société néronienne.
L'ouvrage relate les aventures de trois Romains : le narrateur
Encolpe, son compagnon Ascylte et un jeune éphèbe dont ils se disputent les faveurs, Giton.
Les trois amis
parcourent l'Italie de festivités en méfaits.
Pétrone mania avec virtuosité prose et poésie, pour décrire la société
dépravée de son époque.
L'épisode le plus complet qui ait survécu, le Dîner de Trimalchion, relate un banquet
orgiaque chez un ancien esclave affranchi et prospère.
L'hôte vêtu d'un costume grotesque apparaît dans toute sa
médiocrité culturelle face à ses brillants invités.
On suppose que le roman visait à ridiculiser Néron.
Soupçonné
d'avoir participé à la conjuration de Pison, Pétrone fut arrêté sur ordre de l'empereur et contraint au suicide.
La
légende veut qu'il se soit tranché les veines, puis lié les poignets pour mourir lentement.
Tandis que le sang
s'écoulait, il aurait festoyé une dernière fois avec quelques amis, tout en rédigeant un long document sur les vices
et les hontes de Néron..
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