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PEINTURE: Honoré Daumier (1808-1879)

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Un artiste engagé. Longtemps considéré comme un simple amuseur, Daumier prend aujourd'hui sa vraie dimension. On lui accorde, dans les arts plastiques, une importance comparable à celle de Balzac en littérature. Il a su allier, avec une maîtrise stupéfiante, des talents de dessinateur, de sculpteur et de peintre à une observation impitoyable de la vie politique et sociale de son temps. Honoré Daumier est né à Marseille. Son père, un vitrier encadreur, passionné de poésie, vient à Paris en 1816 pour y chercher la fortune littéraire. Le jeune Honoré exerce divers métiers, puis fréquente l'académie suisse et entre chez un lithographe dont il apprend le métier. Républicain et anticlérical, il publie ses premières caricatures politiques dans La Silhouette, un hebdomadaire satirique illustré.

« Honoré Daumier (1808-1879) Un artiste engagé.

Longtemps considéré comme un simple amuseur, Daumier prend aujourd'hui sa vraie dimension. On lui accorde, dans les arts plastiques, une importance comparable à celle de Balzac en littérature.

Il a su allier, avec une maîtrise stupéfiante, des talents de dessinateur, de sculpteur et de peintre à une observation impitoyable de la vie politique et sociale de son temps. Honoré Daumier est né à Marseille.

Son père, un vitrier encadreur, passionné de poésie, vient à Paris en 1816 pour y chercher la fortune littéraire.

Le jeune Honoré exerce divers métiers, puis fréquente l'académie suisse et entre chez un lithographe dont il apprend le métier.

Républicain et anticlérical, il publie ses premières caricatures politiques dans La Silhouette, un hebdomadaire satirique illustré.

En 1830, il est engagé par Philipon qui vient de créer La Caricature. Daumier croque de féroces portraits des politiciens de droite et exécute de petits modelages de ses victimes.

Une caricature de Louis-Philippe en Gargantua lui vaut six mois de prison en 1832.

Après sa libération, Daumier commence à peindre.

La lithographie demeure cependant son activité principale.

Il maîtrise extraordinairement cet art comme en témoignent Le Ventre législatif, qui figure un Conseil des ministres, Attrape mon vieux, où LouisPhilippe apparaît en croque-mort, et La Rue Transnonain, évocation bouleversante du sinistre massacre. La Caricature est interdite en 1835; Le Charivari lui succède mais se cantonne prudemment dans les scènes de mœurs.

Daumier excelle dans ce nouveau genre.

Sa verve, inspirée par la petitesse des bourgeois louis-philippards ou par la mesquinerie d'une justice aux ordres du pouvoir, ravit l'opposition.

Sa notoriété grandit.

La chute de la monarchie de Juillet lui permet de revenir à la satire politique.

Le nouveau régime lui commande une figuration de la République et un portrait du ministre Adolphe Crémieux qu'il ne pourra pas achever.

En 1849, il expose ses peintures au Salon.

Les toiles, par leurs thèmes, reflètent ses préoccupations constantes et sa fascination pour la grandeur et la misère de la condition humaine.

Avec une rare lucidité, Daumier prévoit l'instauration du régime de Louis-Napoléon. Dès 1850, il modèle la statuette de Ratapoil, archétype de l'agent bonapartiste.

L'avènement de l'Empire l'oblige à se limiter de nouveau à la satire des mœurs.

Il se consacre de plus en plus à la peinture.

Les difficultés d'argent empoisonnent sa vie.

Sa vue baisse.

Son activité se ralentit et se réduit encore après la Commune, pendant laquelle il a été délégué aux Arts.

Devenu presque aveugle, il meurt en 1879 à Valmondois, dans la maison que son ami, le peintre Corot, lui avait offerte.. »

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