Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Défaite
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Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Défaite Je ne suis pas parti ma chambre m'a vaincu. Pourquoi si durement aime-t-elle ce corps ? Pourquoi clouer au mur mes coudes prisonniers ? Et pourquoi me garder debout en face d'elle ? C'est vrai, j'avais menti : j'ai désiré la gloire, - Ce besoin de m'enfuir ne fut pas un essor - mais au moins si ma voix demeure belle et fraîche, ah ! que l'on me soutienne un peu sous les épaules ! - Appuyé aux fenêtres (et derrière cela à la nuit maritime où les mouettes souffrent), je médite un combat léger et foudroyant un vol inattendu à l'immobilité... J'avance ! Je nourris une ardeur sans égale ! - Et transporté soudain de colère et d'orgueil, pour connaître les fruits que porte mon malheur, je secoue en criant ce grand arbre nocturne !
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