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MUSIQUE: La musique au Moyen Age (XIe-XVIe siècle)

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Un art surtout vocal. L'histoire de la musique au Moyen Age se confond avec celle du chant vocal; les instruments servent surtout à accompagner les voix ou encore à rythmer les danses, aussi ne sont-ils guère perfectionnés (violes, luths, lyres, flûtes, trompettes, etc.). De l'Antiquité, le Moyen Age avait hérité l'homophonie qui, peu à peu, évolua vers une polyphonie de plus en plus savante. On connaît mal l'histoire de la musique pendant le haut Moyen Age, où elle fut dominée par le chant liturgique dit grégorien. On utilisa surtout l'organum, forme élémentaire et primitive du contrepoint, avant de passer au duplum ou déchant à mouvement contraire (lorsqu'une voix monte, l'autre descend et vice versa), que l'on pratiqua notamment à Chartres autour de l'an 1000.

« La musique au Moyen Age (XIe-XVIe siècle) Un art surtout vocal.

L'histoire de la musique au Moyen Age se confond avec celle du chant vocal; les instruments servent surtout à accompagner les voix ou encore à rythmer les danses, aussi ne sont-ils guère perfectionnés (violes, luths, lyres, flûtes, trompettes, etc.). De l'Antiquité, le Moyen Age avait hérité l'homophonie qui, peu à peu, évolua vers une polyphonie de plus en plus savante.

On connaît mal l'histoire de la musique pendant le haut Moyen Age, où elle fut dominée par le chant liturgique dit grégorien.

On utilisa surtout l'organum, forme élémentaire et primitive du contrepoint, avant de passer au duplum ou déchant à mouvement contraire (lorsqu'une voix monte, l'autre descend et vice versa), que l'on pratiqua notamment à Chartres autour de l'an 1000. Au XIIe siècle, l'école de Notre-Dame de Paris élabore un idéal esthétique précurseur qui porte le nom d'ars antiqua. Ses compositeurs les plus célèbres sont Léonin et Pérotin le Grand, qui donnent beaucoup plus de souplesse à l'organum et au duplum; ils introduisent aussi les formes plus libres du motet et du conduit.

Ils perfectionnent enfin la technique de la notation, ce qui aboutit bientôt à la naissance de l'alphabet musical moderne. Parallèlement à cette musique sacrée se développe la chanson savante des troubadours dans le Midi, à partir de 1140 environ, relayés plus au nord par les trouvères.

Tous composent des mélodies à polyphonie plus ou moins complexe mais d'inspiration variée: les uns s'adressent à l'aristocratie; les autres, un peu plus tard, à la bourgeoisie. Parmi ces derniers, le mieux connu est Adam de la Halle qui, vers 1270, compose à Arras des rondeaux à trois voix et aussi le Jeu de Robin et Marion, le premier essai de théâtre chanté.

Au début du XIVe siècle, l'évêque de Meaux, Philippe de Vitry, compose un traité de technique musicale qui fait le bilan des connaissances acquises et ouvre une nouvelle période, celle de l'ars nova.

Le compositeur le plus illustre en est Guillaume de Machault (vers 1300-1377), chanoine de Reims après avoir beaucoup voyagé, auteur notamment d'une messe à quatre voix remarquable tant par son équilibre que par la hardiesse et le relief de sa polyphonie.

Paris et la région parisienne sont alors supplantées par la Flandre qui connaît son âge d'or.

Elle fournit successivement Guillaume Dufay (vers 1400-1474), qui compléta sa formation à Rome et composa des œuvres pleines de sentiment, Ockeghem (vers 1430-1495), technicien éprouvé qui ne craignit pas d'écrire un motet en quatre canons à neuf voix, et enfin Josquin Des Prés (vers 1450-1521), dont l'œuvre abondante témoigne d'une grandeur et d'une sensibilité étonnantes, avivées par les influences qu'il subit lors des séjours que, lui aussi, effectua en Italie: la Renaissance commençait ainsi de se faire sentir en musique.. »

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