Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Résignation
Extrait du document
Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Résignation C'est une pauvre vieille, humble, le dos voûté. Autrefois on l'aimait, on s'est tué pour elle. Qui sait ? Peut-être un jour tu seras regretté De celle qui dit non, maintenant qu'elle est belle. Elle aussi vieillira, puis l'ombre universelle La noîra, comme toi, dans son immensité. Il faut que les grands dieux, pour leur oeuvre éternelle, Reprennent le bonheur qu'ils nous avaient prêté. Nous sommes trop petits dans l'ensemble des choses ; La nature mûrit ses blés, fleurit ses roses Et dédaigne nos voeux, nos regrets, nos efforts. Attendons, résignés, la fin des heures lentes ; Les étoiles, là-haut, roulent indifférentes ; Qu'elles versent l'oubli sur nous ; heureux les morts !
Liens utiles
- Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Alastor
- Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Le soir
- Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - L'idéal
- Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Nirvana
- Louis MÉNARD (1822-1901) (Recueil : Rêveries d'un païen mystique) - Circé