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L'oeuvre littéraire de DIDEROT

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DENIS DIDEROT est le fils d'un coutelier de Langres, artisan aisé, qui lui fait faire de bonnes études d'abord à Langres, puis à Paris. On le destine à la prêtrise. Mais la vocation lui fait défaut et, comme il ne se décide pas à choisir un autre état, son père lui coupe les vivres. Le jeune homme vit des leçons qu'il donne, des sermons qu'il compose, besogneux et bohème comme son « neveu de Rameau », et il met le comble au mécontentement des siens en épousant une lingère. En 1746, il se voit confier, moyennant un traitement de cent francs par mois, la direction de l'Encyclopédie, tâche énorme qui va, jusqu'en 1772, absorber l'essentiel de son activité. L'audace de sa Lettre sur les aveugles lui vaut, en 1749, plusieurs mois d'emprisonnement à Vincennes. C'est l'époque de sa grande amitié pour Rousseau, avec lequel il se brouillera en 1758. Par lui il fait la connaissance de Grimm, qui sera son meilleur ami. Il est reçu chez Mme Geoffrin, chez Mme d'Epinay, chez Mme Helvétius. Il fréquente assidûment le baron d'Holbach, aux ouvrages duquel il semble avoir collaboré. Son ménage n'est pas des plus unis. Sa femme, trop peu cultivée pour le comprendre, est devenue acariâtre. Mais il aime tendrement sa fille Angélique (Mme de Vandeul). En 1756, il s'engage dans une longue liaison avec l'intelligente Sophie Volland. Il jouit d'une renommée européenne. Catherine II le comble de ses bienfaits. Par reconnaissance, il se rend à Saint-Pétersbourg, où il passe sept mois (1773-1774). Séduit par le despotisme éclairé, il ne tarit pas d'éloges sur « la Sémiramis du Nord ». Les dix dernières années de sa vie s'écoulent dans l'aisance. D'une vitalité exubérante, grand travailleur, âme sensible, tenant volontiers des propos cyniques, complaisant pour certaines formes d'anarchie morale, mais le plus bourgeois des hommes quand il s'agit d'affaires sérieuses comme le mariage de sa fille, il est tout en contrastes, à la fois sage et fou.

« DIDEROT (1713-1784) DENIS DIDEROT est le fils d'un coutelier de Langres, artisan aisé, qui lui fait faire de bonnes études d'abord à Langres, puis à Paris.

On le destine à la prêtrise.

Mais la vocation lui fait défaut et, comme il ne se décide pas à choisir un autre état, son père lui coupe les vivres.

Le jeune homme vit des leçons qu'il donne, des sermons qu'il compose, besogneux et bohème comme son « neveu de Rameau », et il met le comble au mécontentement des siens en épousant une lingère. En 1746, il se voit confier, moyennant un traitement de cent francs par mois, la direction de l'Encyclopédie, tâche énorme qui va, jusqu'en 1772, absorber l'essentiel de son activité.

L'audace de sa Lettre sur les aveugles lui vaut, en 1749, plusieurs mois d'emprisonnement à Vincennes.

C'est l'époque de sa grande amitié pour Rousseau, avec lequel il se brouillera en 1758.

Par lui il fait la connaissance de Grimm, qui sera son meilleur ami.

Il est reçu chez Mme Geoffrin, chez Mme d'Epinay, chez Mme Helvétius.

Il fréquente assidûment le baron d'Holbach, aux ouvrages duquel il semble avoir collaboré.

Son ménage n'est pas des plus unis.

Sa femme, trop peu cultivée pour le comprendre, est devenue acariâtre.

Mais il aime tendrement sa fille Angélique (Mme de Vandeul).

En 1756, il s'engage dans une longue liaison avec l'intelligente Sophie Volland. Il jouit d'une renommée européenne.

Catherine II le comble de ses bienfaits.

Par reconnaissance, il se rend à SaintPétersbourg, où il passe sept mois (1773-1774).

Séduit par le despotisme éclairé, il ne tarit pas d'éloges sur « la Sémiramis du Nord ».

Les dix dernières années de sa vie s'écoulent dans l'aisance. D'une vitalité exubérante, grand travailleur, âme sensible, tenant volontiers des propos cyniques, complaisant pour certaines formes d'anarchie morale, mais le plus bourgeois des hommes quand il s'agit d'affaires sérieuses comme le mariage de sa fille, il est tout en contrastes, à la fois sage et fou. PRINCIPALES ŒUVRES Essai sur le mérite et la vertu (1741).

Ouvrage librement traduit de Shaftesbury.

Comme le philosophe anglais, Diderot, à cette date, admet encore l'existence de Dieu et l'immortalité de l'âme. Les Bijoux indiscrets (1748) : roman. Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient (1749).

Dissertant sur l'opération de la cataracte et sur la cécité, Diderot prend le cas du mathématicien aveugle Saunderson et lui prête des propos irréligieux, qu'il aurait tenus à sa mort. Collaboration à l'Encyclopédie (1751-1772) : plus de mille articles. Le Fils naturel ou les Épreuves de la vertu (drame publié en 1757, joué en 1771). Dorval, qui est de naissance illégitime et qui en souffre, résiste vertueusement à la passion qui l'entraîne vers la fiancée de son ami Clair-ville.

Le hasard lui fait découvrir que cette jeune fille est sa propre soeur.

Il trouvera finalement son bonheur auprès d'une autre. Le Père de famille (drame publié en 1758, joué en 1761). Discours sur la poésie dramatique (1758).

C'est là que se trouve cette phrase célèbre, déjà romantique : « La poésie veut quelque chose d'énorme, de barbare et de sauvage.

» Salons (1759 à 1781) : comptes rendus des expositions de peinture, qui avaient lieu tous les deux ans, au Louvre. La Religieuse (roman composé en 1760, publié en 1796). Éloge de Richardson (1761). Le Neveu de Rameau.

Ce roman écrit en 1762 et 1764, remanié entre 1772 et 1779, fut révélé en 1805 par une traduction de Goethe, laquelle fut, en 1823, retraduite en français.

Le texte authentique ne fut retrouvé qu'en 1890. Au café de la Régence, où il est venu voir jouer aux échecs, Diderot est abordé par Jean-François Rameau, neveu du célèbre musicien.

Rameau décrit sa vie de parasite et d'aventurier et s'exalte jusqu'au délire en parlant de sa passion pour la musique.

Diderot essaie de lui faire la leçon en lui montrant que celui-là est sage et indépendant qui vit dans l'abstinence.

Mais il le dit sans beaucoup de conviction.

La conclusion implicite du dialogue, c'est qu'il faut se résigner à la vile pantomime qui se joue dans le monde. Entretien entre d'Alembert et Diderot.

Le Rêve de d'Alembert.

Suite de l'entretien (trois dialogues écrits en 1769, publiés en 1830). I.

Les deux philosophes examinent l'hypothèse de la génération et de l'évolution des êtres à partir de la matière vivante et sensible.

—II.

Rentré chez lui, d'Alembert s'endort.

Mais l'esprit agité par la conversation qu'il vient d'avoir, il se met à délirer.

Mlle de Lespinasse fait venir le célèbre docteur Bordeu et lui rapporte les propos du malade.

Bordeu étend à la physiologie humaine l'hypothèse présentée par le philosophe dans son rêve.

— III. L'après-midi Bordeu revient.

Il trouve Mlle de Lespinasse seule et lui expose des conceptions morales très hardies.. »

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