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Les Poètes issus du surréalisme

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Les premiers poèmes d'Éluard, recueillis dans Capitale de la douleur (1926), L'Amour, la Poésie (1929), La Vie immédiate (1932), La Rose publique (1934), Les Yeux fertiles (1936), illustrent, par de perpétuels chevauchements entre le monde réel et le monde du rêve, l'attitude surréaliste. Puis Éluard renonce à une inspiration uniquement subjective : ses derniers recueils le montrent profondément engagé dans la résistance nationale ou les batailles politiques. Paul Éluard est un poète-né, au regard limpide et à la voix pure. Sa poésie, proche de la sensation primitive, traduit son intimité avec la nature, avec les objets, avec un être cher. Qu'elle chante l'amour ou la liberté, elle révèle la ferveur d'une âme accueillante et généreuse. Avec des mots très simples, mais harmonieusement associés, elle énonce un message de communion : Comme le jour dépend de l'innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards.

« PAUL ÉLUARD (1895-1952) Les premiers poèmes d'Éluard, recueillis dans Capitale de la douleur (1926), L'Amour, la Poésie (1929), La Vie immédiate (1932), La Rose publique (1934), Les Yeux fertiles (1936), illustrent, par de perpétuels chevauchements entre le monde réel et le monde du rêve, l'attitude surréaliste.

Puis Éluard renonce à une inspiration uniquement subjective : ses derniers recueils le montrent profondément engagé dans la résistance nationale ou les batailles politiques.

Paul Éluard est un poète-né, au regard limpide et à la voix pure.

Sa poésie, proche de la sensation primitive, traduit son intimité avec la nature, avec les objets, avec un être cher.

Qu'elle chante l'amour ou la liberté, elle révèle la ferveur d'une âme accueillante et généreuse.

Avec des mots très simples, mais harmonieusement associés, elle énonce un message de communion : Comme le jour dépend de l'innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards. LOUIS ARAGON (né en 1897) Les poèmes dadaïstes et surréalistes d'Aragon, réunis dans des recueils comme Le Mouvement perpétuel (19201924), témoignent d'une grande faculté d'invention verbale, mais ont sans doute moins de portée que ses écrits en prose : Anicet (1921), où tente de se définir la révolte de la jeune génération; Le Paysan de Paris (1926), où éclate la poésie de la vie quotidienne dans la grande ville; le Traité du style (1928), oeuvre polémique d'une violence provocante, d'ailleurs cruelle aux abus de l'écriture automatique. Comme Éluard et avant Éluard, Aragon a évolué vers une poésie engagée; dans Hourra l'Oural, il célèbre les conquêtes de la révolution bolcheviste.

La guerre, dans Le Crève-coeur, puis la Résistance lui fourniront une nouvelle source d'inspiration poétique : il adoptera alors le vers régulier, chantera la patrie et créera une poésie savante par ses procédés, mais populaire par son esprit et par sa forme.

Aragon a retenu les leçons de Villon, de Hugo, de Rimbaud, d'Apollinaire, de Péguy; mais son souffle, son rythme, son génie de l'image, l'imposent comme un créateur authentique. ROBERT DESNOS (1900-1945) Robert Desnos, sous l'occupation, fut déporté en Bohème, où il mourut du typhus.

Pendant huit ans, il avait joué dans le mouvement surréaliste, écrit Breton, « un rôle nécessaire, inoubliable », grâce à sa faculté de création onirique et à son génie verbal : plus activement qu'aucun autre, il nota ses rêves et pratiqua, sous hypnose, l'écriture automatique.

Sa poésie (Corps et Biens, 193o) foisonne en images insolites.

Desnos est pourtant capable aussi d'émouvoir par un lyrisme très simple et d'étonner par une virtuosité métrique ou rythmique à laquelle ne demeurent pas étrangères les contraintes de l'art.. »

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