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Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) - La Maison paternelle

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Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) - La Maison paternelle Depuis que mes cheveux sont blancs, que je suis vieux, Une fois j'ai revu notre maison rustique, Et le peuplier long comme un clocher gothique, Et le petit jardin tout entouré de pieux. Une part de mon âme est restée en ces lieux Où ma calme jeunesse a chanté son cantique. J'ai remué la cendre au fond de l'âtre antique, Et des souvenirs morts ont jailli radieux. Mon sans gêne inconnu paraissait malhonnête, Et les enfants riaient. Nul ne leur avait dit Que leur humble demeure avait été mon nid. Et quand je m'éloignai, tournant souvent la tête, Ils parlèrent très haut, et j'entendis ceci : - Ce vieux-là, pourquoi donc vient-il pleurer ici ?

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