LE THÉÂTRE DE 1885

« .LE TH �A TR"E DE 1885. s _ Vers.

1890 une nouvelle génération dramatique, destinée.

à remplacer Augier et Dumas, Sardou et Labiche, Meilhac et Halévy, est appelée à la scène, et l'on ne conçoit même pas qu'elle puisse manquer au rendez-vous.

Il y a un grand public pour le théâtre, la Comédie-Française et d'autres théâtres abondent en grands acteurs; qui ne laissent à envier au�une des époques antérieures.

Enfin les écoles littéraires nouvellesde roman et de poésie aspirent à çonquérir la scène. Cette conquête se fait-elle ? Le romantisme avait _eu son théâtre, de 1830 à 1840, le réalisme bourgeois de 1850 à 1860. Mais ni le naturalisme ni le.symbolisme n'arriveront à pren� pied -sur les planches. Les romanciers réalistes.

avaient ess�é longtemps de retrouver sur la scèl!_e leurs succès de librairie, tantôt par des œuvres pèrsonnelles, tantôt en faisant adapter leurs romans ,.. au thê'âtre par des tâcherons.

Généralement, et malgré quelques succès matériels èoinme l'Arlésienne de Daudet, l'Assommoir de Zola.

ils n'y r�ussirent pas. C'est cependant au mou':'ement naturaliste qu'a�ec de la bonne volonté et par ,déférence pour les synchromsmes on peut rattacher, d'une part,le théâtre d'Henry 13eçque, d'autre part,.

le --Théâtre libre. , ' HENRY BECQUE. On ne saurait dire que la pièce initiale d'un nouv;au· théltre, les Corbeauz, est l'œuvre de la génératio.n de.1885. Elle fut représentée en 188�, et son auteur, Henry Becque, à peine connu par quelques pièces :manquées, avait quarante:-. »