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LE THÉÂTRE ANTIQUE

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I. LE THÉÂTRE EN GRÈCE Il s'épanouit au 5e siècle avant J.C. et Dionysos est son dieu tutélaire. 1. Une manifestation religieuse • Les origines : la tragédie s'est progressivement constituée à partir du dithyrambe, hymne en l'honneur de Dionysos et la comédie trouve sa source dans les réjouissances populaires rituelles, sortes de kermesses qui accompagnaient les fêtes dionysiaques du vin. • Les représentations : les pièces ne sont jouées qu'une fois, lors des concours organisés à l'occasion des fêtes de Dionysos, les Grandes Dionysis en mars, les Lénéennes ou fêtes du Pressoir célébrées en janvier. Les spectacles, présidés par le grand prêtre du dieu, sont précédés d'un sacrifice sur l'autel dressé dans le théâtre.

« I.

LE THÉÂTRE EN GRÈCE Il s'épanouit au 5e siècle avant J.C.

et Dionysos est son dieu tutélaire. 1.

Une manifestation religieuse • Les origines : la tragédie s'est progressivement constituée à partir du dithyrambe, hymne en l'honneur de Dionysos et la comédie trouve sa source dans les réjouissances populaires rituelles, sortes de kermesses qui accompagnaient les fêtes dionysiaques du vin. • Les représentations : les pièces ne sont jouées qu'une fois, lors des concours organisés à l'occasion des fêtes de Dionysos, les Grandes Dionysis en mars, les Lénéennes ou fêtes du Pressoir célébrées en janvier.

Les spectacles, présidés par le grand prêtre du dieu, sont précédés d'un sacrifice sur l'autel dressé dans le théâtre. 2.

Une cérémonie civique Officialisé par Pisistrate en — 534, le théâtre est — ouvert à tous les citoyens : tous les Athéniens, y compris les femmes, pourtant écartées de la vie publique, y assistent.

Au cours du 5' s.

on institue une indemnité pour donner aux pauvres l'entrée gratuite. — encadré par les institutions : l'organisation des concours est assurée par l'Etat.

Trois poètes doivent présenter chacun une tétralogie (trois tragédies et un drame satyrique, pièce bouffonne) dans les concours tragiques ; trois, puis cinq auteurs, une comédie chacun dans les concours comiques.

Une fois admis en compétition, les concurrents tirent au sort un choeur équipé et entraîné aux frais du chorège, citoyen riche officiellement désigné, ainsi que des acteurs.

Le palmarès est établi par des juges tirés au sort. — reflet de l'évolution politique, philosophique et morale de la cité.

Tragédie nationale, les Perses d'Eschyle exaltent la victoire des Grecs sur l'ennemi héréditaire perse.

L'interprétation des mythes change en même temps que les mentalités. 3.

La tragédie • Une structure codifiée : — alternance de passages récités et de passages chantés.

Les acteurs, d'abord deux, puis trois, dialoguent entre eux ou avec le choeur et se lamentent dans les monodies.

Le choeur, dirigé par le coryphée, composé d e 1 2 puis de 15 choreutes, intervient dans les parties lyriques, avec accompagnement d'un joueur de flûte.

Le chant choral est par moments souligné par des danses. — une tragédie comprend un prologue, la parodos ou entrée du choeur, une succession d'épisodes (souvent trois), parties parlées, et de stasima réservés au choeur, et l'exodos ou dénouement après le départ du choeur.

Ce découpage est à l'origine des 5 actes de nos tragédies. • Une mise en scène stylisée : — peu de décors, souvent rudimentaires. — costume des acteurs imposant : masques expressifs et stylisés, longues robes drapées de couleur symbolique, cothurnes (chaussures surélevées.) Les acteurs jouent plusieurs personnages et les rôles de femmes sont tenus par des hommes. • Le répertoire : le fonds commun des mythes sans cesse revisité. — sujets empruntés aux grands cycles organisés autour d'épisodes légendaires (Guerre de Troie), de familles et de personnages : cycle des Atrides (Oreste, Electre), cycle thébain (Œdipe, Antigone), cycle des Argonautes (Médée), cycle d'Héraclés. — la tragédie, selon Aristote, suscite terreur et pitié.

Elle met aux prises les hommes avec la fatalité de la jalousie divine (Némésis) qui frappe les membres d'une famille maudite et/ou un individu coupable de démesure (hubris).

Elle produit chez le spectacteur la catharsis ou purgation des passions. — mais les mêmes sujets révèlent d e profondes divergences d'interprétation chez les auteurs.

Ainsi, le recentrage du mythe sur le personnage d'Electre, d'Eschyle à Euripide, traduit l'évolution d'un monde se détachant progressivement du divin. • Les trois grands poètes tragiques. Eschyle (525-456).

Les Perses, l'Orestie, Prométhée enchaîné.

Inspiration religieuse, nationale et morale.

Action simple, caractères peu nuancés mais puissants.

Importance du lyrisme, ample et majestueux, splendeur des images. Sophocle (495-405).

Antigone, Electre, Oedipe-Roi. Intrigue plus complexe, progression dramatique fondée sur les caractères, création d e fortes individualités animées par une volonté passionnée, le sens du devoir, orgueil et violence, force et tendresse.

Vigueur du dialogue noble et pathétique, élégance de la langue à la fois simple et expressive. Euripide (480-406).

Les Troyennes, Electre, Iphigénie à Aulis, Médée.

Position critique à l'égard de la tradition religieuse, allusions à l'actualité, recherche du pathétique, peinture de l'amour, mélange des genres.

Recherche de la virtuosité au détriment du choeur, mais réalisme familier et diversité de l'expression. 4.

La comédie • La comédie ancienne. — la structure : comme dans la tragédie, alternance de parties dialoguées et de parties chantées, des acteurs masqués et un choeur de 24 personnes revêtues d'accoutrements fantaisistes. — l'esprit : mélange de farce et de satire mettant en scène des contemporains désignés par leur nom, pamphlet politique, le plus souvent d'une grande hardiesse, agissant sur l'opinion athénienne.

Aristophane (445-385) en fut le principal représentant.

Pamphlétaire violent, esprit conservateur, il attaque les démagogues, les sophistes (auxquels dans Les Nuées il assimile Socrate gui lui devra en partie sa condamnation à mort) et tous les novateurs.

Ecrivain génial, il déploie tout l'éventail comique, des plus grosses bouffonneries à la fantaisie la plus fine ; il allie verve réaliste, inventivité verbale et poésie délicate. • La comédie nouvelle avec Ménandre (340-292), ancêtre de la comédie latine, fonde son intrigue sur l'amour de deux jeunes gens, contrarié par des obstacles (inégalités de conditions, opposition des pères, méprises) aplanis au dénouement (reconnaissances dues à des signes divers).

Elle peint différents types humains (vieillards, jeunes premiers fringants et étourdis, esclaves futés et fanfarons, parasites, marchands d'esclaves). II.

LE THÉÂTRE A ROME Beaucoup moins populaire qu'à Athènes, concurrencé par des distractions plus spectaculaires et élémentaires (jeux du cirque), il se réduira rapidement aux formes plus grossières de la farce et du mimodrame. • Deux auteurs comiques importants, qui restent dans la tradition de la nouvelle comédie grecque. Plaute (254-184 av.

J.-C.).

Puissance comique, verve populaire latine et mouvement endiablé.

L'Auluraria (la Marmite) est à l'origine de L'Avare. Térence (190-159 av.

J.-C).

S'attache surtout à la construction dramatique, à l'analyse psychologique des personnages et à la critique des moeurs.

Il sera apprécié de Molière. • Un auteur tragique, Sénèque (4 av, J.-C.

— 65 ap.) Prévues pour des lectures publiques et non pour la scène, reprenant les mythes grecs, ses pièces présentent des situations paroxystiques, des passions dévorantes dans un style souvent emphatique.

Le 17e siècle français n'y sera pas indifférent.. »

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