Devoir de Français

Le Roman de Renard.

Extrait du document

Ce titre englobe une grande variété de poèmes distincts racontant des histoires d'animaux, dont le personnage principal est un goupil nommé Renard. Contrairement à ce que l'on a cru longtemps, la légende de Renard n'est pas une création spontanée de la verve populaire. Elle a été imaginée par des clercs. Les vingt-sept branches du Roman de Renard forment un ensemble de plus de cent mille vers. Elles sont l'oeuvre d'une vingtaine de poètes différents. On connaît certains d'entre eux : Pierre de Saint-Cloud, Richard de Lison, le prêtre de La Croix-en-Brie. Les branches écrites entre 1174 et 1205 sont de beaucoup les plus intéressantes. Onze datent des années 1205 à 1250. Elles sont, à l'exception de la branche XXIII (Le Mariage de Noble), d'une qualité très inférieure.

« LE ROMAN DE RENARD Une vingtaine d'auteurs Date : de 1174 à 1250 Genre : Poésie satirique ou groupement de fabliaux.

Parfois classé de manière assez discutable dans les romans. Composition : Groupement de 26 poèmes indépendants, appelés « branches », écrits par des clercs.

Un premier cycle a été composé entre 1174 et 1205, notamment par Pierre de Saint-Cloud ; un second entre 1205 et 1250.

La satire est plus vive dans le second.

Des suites postérieures furent composées, notamment par Rutebeuf (Renart le bestourné, « le déguisé »). Thèmes : C'est une épopée dans le monde animal qui parodie les chansons de geste.

Le thème principal est la lutte de Renart le « goupil » contre Isengrin le loup.

Les premières branches cherchent surtout à faire rire, en transposant les mœurs du temps dans le monde animal, en racontant les « bons tours » du goupil, et en parodiant l'épopée.

Dans les branches plus tardives, Renart devient un personnage plus noir qui incarne le Mal.

L'enseignement moral tient une plus grande place.

La critique est plus violente. Forme : Octosyllabes rimant deux à deux. Modèle : Ysengrinus du moine Nivard, poème en latin du XIIe siècle ; fables ; folklore universel. Les principaux héros Renart, le goupil (« goupil », issu du latin vulpecula, était le nom commun ; le succès du roman a fait disparaître ce mot au xv* siècle au profit de « renard » pour désigner l'animal). Isengrin, le loup. Noble, le lion, roi des animaux. Brun, l'ours. Tibert, le chat. Chantecler, le coq. Les principaux épisodes Le procès de Renart (branches I et V) : Renart est accusé par les autres animaux devant Noble pour tous les crimes qu'il a commis. Renart, le trompeur trompé (branche II) : Renart aux prises avec plus faibles que lui est la victime de ses propres tours. Renart et les anguilles (branche III) : Renart vole des anguilles et envoie Isengrin à la pêche au bord d'un étang gelé.

Isengrin perd sa queue dans cette aventure. Le pèlerinage de Renart (branche VIII) : Renart, pour faire pénitence, doit se rendre à Rome en pèlerinage ; mais en route, avec ses compagnons, il fait le siège d'une tanière et s'en empare en abandonnant son pieux projet. Le mariage de Noble (branche XXIII) : Renart est envoyé en ambassade pour ramener la fiancée de Noble, le lion ; les noces sont célébrées dans la fête et toutes sortes d'animaux fantastiques aux ordres de Renart le vengent de ses ennemis par des tours diaboliques. Extrait du prologue Où l'on voit comment le Goupil et le Loup vinrent au monde, et pourquoi le premier s'appellera Renart, le second Ysengrin. Seigneurs, vous avez assurément entendu conter bien des histoires : on vous a dit de Paris comment il ravit Hélène, et de Tristan comme il fit le lai du Chevrefeuil ; vous savez le dit du Lin et de la Brebis, nombre de fables et chansons de geste : mais vous ne connaissez pas la grande guerre, qui ne finira jamais, de Renan et de son compère Ysengrin.

Si vous voulez, je vous dirai comment la querelle prit naissance et avant tout, comment vinrent au monde les deux barons. Un jour, j'ouvris une armoire secrète, et j'eus le bonheur d'y trouver un livre qui traitait de la chasse.

Une grande lettre vermeille arrêta mes yeux ; c'était le commencement de la vie de Renart.

Si je ne l'avais pas lue, j'aurais pris pour un homme ivre celui qui me l'eût contée ; mais on doit du respect à l'écriture et, vous le savez, celui qui n'a pas confiance aux livres est en danger de mauvaise fin. Traduction de À.

Paulin, J.

Techener, Libraire, 1861. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles