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Le classicisme avant 1660.

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Les écrivains de la première génération classique n'ont pas encore su concilier l'idéal des mondains et celui des doctes. On ne sent pas chez eux cette sûreté de goût dont fera preuve la génération suivante. Ils restent influencés par la préciosité, le baroque, le burlesque. Les grands genres, tragédie, comédie, ne parviennent pas à s'imposer, ni même à se fixer. De 1648 à 1656, la tragédie subit une véritable éclipse. Pierre Corneille, découragé par l'indifférence du public, se tient éloigné du théâtre de 1651 à 1659. Le succès remporté en 1656 par le Timocrate de son frère Thomas redonne du lustre à la tragédie. Quinault, l'abbé de Pure exploitent ce succès : mais c'est pour tomber dans la tragédie héroïque et galante. Quant à la comédie, elle se détourne des modèles latins. Les auteurs à la mode, Scarron, Thomas Corneille, Boisrobert puisent leur inspiration chez les Espagnols : Lope de Vega, Tirso de Molina, Calderon.

« Le classicisme avant 1660. 1.

Les écrivains de la première génération classique n'ont pas encore su concilier l'idéal des mondains et celui des doctes.

On ne sent pas chez eux cette sûreté de goût dont fera preuve la génération suivante.

Ils restent influencés par la préciosité, le baroque, le burlesque. 2.

Les grands genres, tragédie, comédie, ne parviennent pas à s'imposer, ni même à se fixer.

De 1648 à 1656, la tragédie subit une véritable éclipse.

Pierre Corneille, découragé par l'indifférence du public, se tient éloigné du théâtre de 1651 à 1659.

Le succès remporté en 1656 par le Timocrate de son frère Thomas redonne du lustre à la tragédie.

Quinault, l'abbé de Pure exploitent ce succès : mais c'est pour tomber dans la tragédie héroïque et galante.

Quant à la comédie, elle se détourne des modèles latins.

Les auteurs à la mode, Scarron, Thomas Corneille, Boisrobert puisent leur inspiration chez les Espagnols : Lope de Vega, Tirso de Molina, Calderon. 3.

L'attrait de la grandeur héroïque éclate un peu partout dans la littérature de l'époque.

Une même volonté de dépassement inspire la morale de Corneille, celle de La Rochefoucauld, l'idéal mystique de Pascal.

Les Mémoires de Retz traduisent l'héroïsme brouillon des aventuriers de la Fronde. 4.

Ce premier classicisme est plus mondain que le second.

D'une part, les écrivains cherchent à plaire aux gens du monde; d'autre part, les gens du monde se mêlent volontiers d'écrire.

Si les études morales tiennent tant de place dans cette littérature, c'est parce que la société mondaine s'intéresse essentiellement à l'analyse de l'âme humaine. 5.

La date de 166o est habituellement prise pour marquer la limite des deux classicismes.

Mais les interférences sont nombreuses.

La carrière de Corneille se poursuit bien au-delà de 166o.

Les Maximes de LA ROCHEFOUCAULD paraissent après 166o et pourtant cet écrivain appartient à la première génération classique non seulement par sa date de naissance, mais par sa tournure d'esprit, sa conception de la vie et de l'honneur.

Mme de Sévigné et Mme de Lafayette, si liées qu'elles aient été avec La Rochefoucauld et Retz ont une mentalité plus jeune et leur classicisme est plus pur.

Mais Mme de Sévigné s'obstine à préférer le théâtre de Corneille à celui de Racine.

Les influences jansénistes se prolongent fort avant dans la littérature du siècle. L'héroïsme poussé jusqu'au renoncement n'est pas une exclusivité des premiers classiques : il triomphe dans Bérénice et dans La Princesse de Clèves.. »

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