LE BAROQUE
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Au milieu du XVIIe siècle, le baroque, fort de sa dynamique et de l'exaltation des formes, triomphe à Rome avec Borromini, Pierre de Cortone, Rainaldi et surtout le Bernin, qui a transformé l'intérieur de Saint-Pierre et créé la colonnade qui sert de parvis à la basilique. Sous son impulsion, Rome devient une vaste scène de théâtre. Avec une rapidité surprenante, le nouvel art gagne le reste de l'Italie et l'Europe.
En France, Mazarin, qui n'a cessé de conserver des relations artistiques avec sa patrie, plaide en faveur de l'introduction du baroque, qui va se heurter aux tendances profondes de l'esprit classique. L'influence baroque se fait sentir dans l'architecture du Val-de-Grâce, qui n'est pas sans rappeler Sant'Andrea della Valle. On la retrouve dans le château de Vaux-le-Vicomte, édifié par Le Vau en collaboration avec Le Brun, et dans le collège des Quatre-Nations (Institut de France) construit sur les plans de Le Vau également grâce à un legs de Mazarin. Dans toutes ces oeuvres, l'influence italienne se manifeste par des formes courbes, des oppositions de masse et de lumière. On note cependant une retenue évidente, caractéristique de l'esprit classique, fait de logique et de mesure, rallié à la simplicité, à la symétrie et aux justes proportions, gages de «bonne architecture».
Liens utiles
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- Le théâtre baroque repose sur le paradoxe de la coexistence, dans un monde marqué par les valeurs religieuses, d'une mentalité faite à la fois de renoncement ascétique et d'affirmation stoïcienne et orgueilleuse de l'individu, de désabusement à l'égard des prestiges illusoires du monde et, en même temps, de sensualité, d'avidité et de soif de vivre.