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Le baroque (17 ième siècle).

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Le terme de baroque désigne originairement une mode architecturale qui, pour donner une plus grande impression de vie, utilise de préférence les lignes courbes et peuple les édifices d'une multitude d'ornements et de figures. L'art baroque est essentiellement un art du décor. Soucieux de surprendre et d'émerveiller, il soigne avant tout les apparences. L'illusion est son domaine : perspectives truquées, draperies simulées, guirlandes d'anges au milieu de nuages peints, rocailles qui semblent échapper aux lois de la pesanteur. Il est fait de formes qui se décomposent, s'évanouissent, passent les unes dans les autres. Il a pour règles l'exubérance et le mouvement.

« Le baroque (17 ième siècle). Le terme de baroque désigne originairement une mode architecturale qui, pour donner une plus grande impression de vie, utilise de préférence les lignes courbes et peuple les édifices d'une multitude d'ornements et de figures.

L'art baroque est essentiellement un art du décor.

Soucieux de surprendre et d'émerveiller, il soigne avant tout les apparences.

L'illusion est son domaine : perspectives truquées, draperies simulées, guirlandes d'anges au milieu de nuages peints, rocailles qui semblent échapper aux lois de la pesanteur.

Il est fait de formes qui se décomposent, s'évanouissent, passent les unes dans les autres.

Il a pour règles l'exubérance et le mouvement. Cet art s'est constitué lentement à partir de Michel-Ange, dans l'Italie du Nord et à Rome.

De grands architectes, Bernini ou le Bernin et Borromini, lui ont donné son expression originale.

Après 166o, le baroque règne en maître dans toute l'Italie.

Il conquiert la France moins facilement et il y affecte des formes assez discrètes.

En Europe centrale, dans les pays ibériques et en Amérique latine, il s'épanouit avec une profusion luxuriante.

Son influence encore considérable au début du XVIIIe siècle décline ensuite peu à peu.

Il a laissé des monuments de toute sorte : églises, palais, fontaines, autels, baldaquins, colonnades. Au baroque dans l'architecture et la décoration correspond une mode littéraire caractérisée par la complication et la bizarrerie.

Le baroque tient dans notre littérature une place dont l'importance n'a été mise en lumière que récemment.

Il a fleuri surtout au début du XVIIe siècle.

Puis le classicisme l'a étouffé, sans toutefois l'anéantir. Le baroque a trouvé ses meilleures conditions d'épanouissement dans le théâtre, surtout dans la pastorale et la tragi-comédie, genres romanesques, où les effets de surprise, les contrastes brutaux sont recherchés au détriment de la vraisemblance.

Le théâtre de type classique se prête moins facilement à de tels jeux.

Pourtant certaines comédies de Corneille, L'Illusion comique, Le Menteur, foisonnent d'éléments baroques.

Après le déclin de la pastorale et de la tragi-comédie, les genres baroques par excellence seront les ballets de cour, les pièces à machines, l'opéra.

Le caractère artificiel de ce théâtre se voit d'après certains de ses thèmes favoris : les enchantements de Circé, les métamorphoses de Protée. L'esprit précieux incline volontiers vers le baroque.

Il lui doit son style maniéré, son goût de l'exagération romanesque.

Le cavalier Marin, type de l'écrivain baroque, fut l'un des hôtes assidus de la marquise de Rambouillet. Le roman précieux suit la mode baroque au moins autant que la tradition des Amadis.

Les moralistes classiques euxmêmes, Pascal, La Rochefoucauld, lorsqu'ils montrent l'homme dominé par « les puissances trompeuses », dissimulé sous un masque d'insincérité, subissent peut-être à leur insu l'influence diffuse de la pensée baroque.. »

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