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LA ROCHEFOUCAULD: Sentences et Maximes

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François de Marsillac, qui ne deviendra duc de LA ROCHEFOUCAULD qu'en 1651, à la mort de son père, fait ses premières armes en Italie, puis se mêle aux intrigues de la cour. Il est du parti d'Anne d'Autriche, qu'il songe à enlever et à conduire à Bruxelles. Faute d'avoir pu réaliser ce projet romanesque, il complote avec Mme de Chevreuse contre Richelieu. Après un court emprisonnement à la Bastille, il est exilé dans ses terres. La Fronde éclate. Il y joue son rôle, soucieux avant tout de plaire à Mme de Longueville, dont il est amoureux. Il est grièvement blessé au combat de la porte Saint-Antoine. Il lui faut à nouveau s'éloigner. C'est seulement en 1656 qu'il revient vivre à Paris. Il fréquente Mme de Sablé, la famille Arnauld, Mme de Sévigné. A partir de 1665, sa grande amie sera Mme de Lafayette. Le vieux duc mélancolique, perclus par la goutte, attristé par les deuils, d'ailleurs parfait homme du monde, sera chez cette femme intelligente l'idole d'un cercle assez restreint, qui compte parmi ses familiers Mme de Sévigné et le cardinal de Retz et qui s'ouvre parfois aux écrivains en renom : Corneille, Boileau, Molière. Il meurt en 1680, assisté par Bossuet.

« LA ROCHEFOUCAULD (1613-1680) François de Marsillac, qui ne deviendra duc de LA ROCHEFOUCAULD qu'en 1651, à la mort de son père, fait ses premières armes en Italie, puis se mêle aux intrigues de la cour.

Il est du parti d'Anne d'Autriche, qu'il songe à enlever et à conduire à Bruxelles.

Faute d'avoir pu réaliser ce projet romanesque, il complote avec Mme de Chevreuse contre Richelieu.

Après un court emprisonnement à la Bastille, il est exilé dans ses terres.

La Fronde éclate.

Il y joue son rôle, soucieux avant tout de plaire à Mme de Longueville, dont il est amoureux.

Il est grièvement blessé au combat de la porte Saint-Antoine.

Il lui faut à nouveau s'éloigner.

C'est seulement en 1656 qu'il revient vivre à Paris.

Il fréquente Mme de Sablé, la famille Arnauld, Mme de Sévigné.

A partir de 1665, sa grande amie sera Mme de Lafayette.

Le vieux duc mélancolique, perclus par la goutte, attristé par les deuils, d'ailleurs parfait homme du monde, sera chez cette femme intelligente l'idole d'un cercle assez restreint, qui compte parmi ses familiers Mme de Sévigné et le cardinal de Retz et qui s'ouvre parfois aux écrivains en renom : Corneille, Boileau, Molière.

Il meurt en 1680, assisté par Bossuet. PRINCIPALES ŒUVRES Mémoires.

Cet ouvrage, dont la plus grande partie est consacrée à la régence d'Anne d'Autriche et aux troubles de la Fronde, parut à Bruxelles, en 1662, contre le gré de son auteur.

Cette publication fit scandale.

La Rochefoucauld désavoua le livre, dont une partie était d'ailleurs apocryphe.

C'est seulement en 1874 qu'a été publié un texte correct des Mémoires.

Ils n'ont qu'une valeur de témoignage. Maximes.

Dans la préparation de ce livre, auquel il travailla surtout en 1658 et 1659, La Rochefoucauld fut aidé par le janséniste Jacques Esprit et par Mme de Sablé.

Jusqu'en 1663, les Maximes furent plusieurs fois remaniées.

Elles tombèrent entre les mains d'imprimeurs hollandais, qui les publièrent en 1664 sans nom d'auteur.

A la fin de la même année, La Rochefoucauld donna lui-même une édition de son livre sous ce titre : Réflexions ou Sentences et maximes morales.

Dans les éditions suivantes, il apporta de nombreux changements à son texte, et le nombre des maximes passa de 317 à 504. LA MORALE DES MAXIMES Les Maximes sont ordonnées autour de cette idée centrale que « l'amour-propre », c'est-à-dire l'amour de soi est le mobile de tous nos actes.

La générosité n'est qu'une ambition déguisée, la clémence des princes « une politique pour gagner l'affection des peuples », la modestie « le désir d'être loué deux fois ».

La Rochefoucauld avait pu observer que la complexité des liens sociaux introduit inévitablement dans notre vie morale des considérations d'intérêt ou d'orgueil.

D'autre part, à fréquenter Mme de Sablé, les Arnauld et l'oratorien Jacques Esprit, il s'était familiarisé avec la pensée janséniste.

Mais sa morale n'est pas subordonnée à une doctrine religieuse.

Elle n'a de commun avec le jansénisme qu'une extrême défiance à l'égard des facultés naturelles de l'homme. Il place au-dessus de tout « la parfaite honnêteté ».

Essayer d'être lucide et loyal, tel est pour lui l'essentiel de la vie morale.

C'est pourquoi il s'emploie à ôter son masque à la fausse sagesse.

S'il dénonce l'imposture des vertus humaines, ce n'est pas tellement par esprit chagrin, mais en honnête homme, qui met tout son effort à être vrai. Ce penseur désenchanté reste cependant persuadé que l'homme doit constamment travailler à se dépasser luimême.

Epris de grandeur romanesque, il admire l'héroïsme sous toutes ses formes.

« Il y a, dit-il des héros en mal comme en bien ».

Par là, sa morale rejoint celle de Corneille.. »

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