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La philosophie de VAUVENARGUES

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LUC DE CLAPIERS, marquis DE VAUVENARGUES, est né à Aix-en-Provence. Il fut soldat par amour de la gloire. Il fit campagne en Italie. Il vécut en garnison de 1736 à 1740, puis il prit part à la guerre de succession d'Autriche. Pendant la retraite de Prague, il eut les jambes gelées. Ayant démissionné en 1744, alors qu'il n'était encore que capitaine, il chercha, mais en vain, à entrer dans la diplomatie. Défiguré par la petite vérole, la santé définitivement ruinée, il passa ses dernières années enfermé dans son labeur d'écrivain. Il mourut ignoré. Il était cependant estimé de Voltaire. Il était lié avec le marquis de Mirabeau, l'économiste, auteur de L'Ami des hommes. PRINCIPALES ŒUVRES Introduction à la connaissance de l'esprit humain, suivie de Réflexions sur divers sujets, Réflexions et maximes, Conseils à un jeune homme et Réflexions critiques sur quelques poètes (1746, sans nom d'auteur).

« VAUVENARGUES (1715-1747) LUC DE CLAPIERS, marquis DE VAUVENARGUES, est né à Aix-en-Provence.

Il fut soldat par amour de la gloire.

Il fit campagne en Italie.

Il vécut en garnison de 1736 à 1740, puis il prit part à la guerre de succession d'Autriche. Pendant la retraite de Prague, il eut les jambes gelées.

Ayant démissionné en 1744, alors qu'il n'était encore que capitaine, il chercha, mais en vain, à entrer dans la diplomatie.

Défiguré par la petite vérole, la santé définitivement ruinée, il passa ses dernières années enfermé dans son labeur d'écrivain.

Il mourut ignoré.

Il était cependant estimé de Voltaire.

Il était lié avec le marquis de Mirabeau, l'économiste, auteur de L'Ami des hommes. PRINCIPALES ŒUVRES Introduction à la connaissance de l'esprit humain, suivie de Réflexions sur divers sujets, Réflexions et maximes, Conseils à un jeune homme et Réflexions critiques sur quelques poètes (1746, sans nom d'auteur). UNE PHILOSOPHIE GÉNÉREUSE Habitué aux rigueurs de l'esprit critique, non point irréligieux, mais déiste par élans, Vauvenargues ne s'attarde pas aux problèmes métaphysiques.

La philosophie de l'homme l'intéresse bien davantage.

Il incline vers le sensualisme de Locke.

Mais ses procédés d'analyste gardent l'empreinte classique, et il lui arrive de faire des portraits à la façon de La Bruyère.

Parmi les originaux qu'il a dépeints, on retiendra « Clazomène ou la vertu malheureuse ».

Ce Clazomène, qui ne changerait pas sa misère « pour la prospérité des hommes faibles », c'est lui-même, avec son noble courage.

Comme le fera plus tard Stendhal, Vauvenargues exalte l'action, lorsqu'elle tend à l'héroïsme, lorsqu'elle est inspirée par de grands sentiments, soutenue par la passion.

Il professe qu' « il faut vivre comme si on ne devait jamais mourir ».

Il est indulgent pour les erreurs ou les fautes qui risquent d'accompagner les belles actions.

En homme de son siècle, il fait confiance à la bonté de la nature et il donne la pas au sentiment sur la raison. UN ART CLASSIQUE Vauvenargues n'a pas l'âpre concision de La Rochefoucauld.

Il recherche la clarté, l'appropriation exacte des termes, une forme à la fois vigoureuse et sobre.

Il aime les maximes bien frappées, les balancements symétriques, les tours oratoires.

Par là, sans doute il annonce Rousseau.

Mais ce talent si parfaitement honnête, encore qu'inégal, révèle surtout un sens très sûr de la beauté classique.. »

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