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LA CRITIQUE LITTÉRAIRE du XIXe siècle

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Au début du XIXe siècle, le goût littéraire évolue. La discipline classique trouve encore quelques défenseurs résolus, dont le principal organe est le Journal des Débats; mais aux critiques étroits qui pensent sauver l'art en préservant les règles s'opposent des novateurs décidés comme Mme de Staël.

« Au début du XIXe siècle, le goût littéraire évolue.

La discipline classique trouve encore quelques défenseurs résolus, dont le principal organe est le Journal des Débats; mais aux critiques étroits qui pensent sauver l'art en préservant les règles s'opposent des novateurs décidés comme Mme de Staël. LES PREMIÈRES CONTROVERSES En 1807, l'Allemand Schlegel publie une Comparaison entre la Phèdre de Racine et celle d'Euripide et se montre profondément injuste à l'égard de l'écrivain français; un critique du Journal des Débats, Dussault, réplique dans trois articles où il exprime à la fois son indignation et son inquiétude.

En 1809, Népomucène Lemercier fait jouer une « comédie shakespearienne », Christophe Colomb, où les genres sont mélangés et les unités violées; la tentative donne lieu à une vraie bataille, d'où les partisans des classiques sortent vainqueurs.

La même année, Benjamin Constant publie une importante préface en tête de sa traduction du Wallenstein de Schiller; il souligne l'originalité de la tragédie allemande par rapport à la tragédie française et conclut avec une fermeté nuancée : « La tragédie française est, selon moi, plus parfaite que celle des autres peuples; mais il y a toujours quelque chose d'étroit dans l'obstination qui se refuse à comprendre l'esprit des nations étrangères.

» Malgré la modération de la pensée et du ton, cette préface suscite d'âpres discussions dans la critique traditionaliste. LE DÉBAT DE 1813 Le débat ouvert par la préface de Wallenstein prend plus d'ampleur en 1813-1814, après la publication de trois ouvrages critiques dont le retentissement fut considérable.

Le premier est un cours professé à Genève par Simonde de Sismondi, De la Littérature du Midi de l'Europe; l'auteur définit le romantisme comme un mouvement né de la civilisation médiévale romane et, tout en rendant hommage à l'esprit classique, élargit l'horizon poétique à la littérature espagnole et à la littérature italienne, dont la chaleur d'inspiration devrait exercer une heureuse influence sur les modernes.

Le second est un Cours de Littérature dramatique, professé à Vienne en 1808 par Schlegel et traduit par Mme Necker de Saussure; l'auteur, ennemi résolu du théâtre classique français, lui oppose, à l'inverse de Sismondi, les littératures du Nord de l'Europe, rangées sous l'étiquette « romantique », et notamment le drame allemand : « L'inspiration des Anciens était simple, claire et semblable à la nature dans ses oeuvres les plus parfaites.

Le génie romantique, dans son désordre même, est cependant plus près du secret de l'univers, car l'intelligence ne peut jamais saisir qu'une partie de la vérité, tandis que le sentiment, embrassant tout, pénètre seul le mystère de la nature.

» Le troisième est le livre De l'Allemagne, par la baronne de Staël.. »

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